11 juillet 2007
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La chancelière allemande a souligné mardi son désaccord avec les critiques de N. Sarkozy visant la BCE et l'"euro fort" |
 La chancelière allemande Angela Merkel avec Nicolas Sarkozy le 12-2-2007 - AFP Pool Dominique Faget | | | Le président français a estimé que la Banque centrale européenne devait s'attacher davantage au soutien à la croissance et a souhaité voir d'autres pays de la zone euro l'appuyer. "Je ne crois pas du tout à tout cela", a déclaré Angela Merkel lors d'un entretien à la chaîne de télévision allemande RTL. | |
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"Avec moi, rien de ce genre ne se fera et c'est la même chose pour l'ensemble du gouvernement allemand. Bien sûr, nous avons tendance à dire que nous voulons ceci ou cela mais il n'en est pas moins important de protéger les citoyens de l'inflation. C'est pourquoi l'indépendance de la BCE est essentielle", a estimé la chancelière allemande. Le président français a déclaré qu'il n'était pas "chagriné" par ses propos. "Je suis d'autant moins chagriné que je n'ai jamais contesté la nécessité de l'indépendance de la BCE", a-t-il dit. "Mais c'est son ministre des Finances qui a dû lui donner un mauvais renseignement. Comme je la vois le 16 [juillet], j'aurai l'occasion de lui dire ce que je pense vraiment", a-t-il poursuivi. Nicolas Sarkozy souhaite convaincre ses partenaires européens de donner plus de poids politique à l'Eurogroupe, afin de contrebalancer les pouvoirs de la BCE, notamment sur le front des changes, à un moment où l'euro atteint son plus haut niveau contre le dollar. Il a vivement attaqué la BCE durant sa campagne présidentielle, lui reprochant de se soucier exclusivement de la lutte contre l'inflation aux dépens du pouvoir d'achat et de la compétitivité industrielle en Europe, minés selon lui par un euro trop fort. |
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