Le produit intérieur brut en France n'a progressé que de 0,3% au deuxième trimestre 2007 |  Le ministère de l'Economie et des Finances, à Paris, dans le quartier de Bercy - France 2 | | | Ce chiffre annoncé mardi par l'Insee est de moitié inférieur à ses prévisions et à celles de la Banque de France (+0,6% prévu initialement). Ce niveau de croissance beaucoup plus faible qu'espéré compromet l'objectif du gouvernement d'une croissance comprise entre 2,25 et 2,5% sur l'ensemble de l'année 2007. | | | L'Insee tablait de son côté fin juin sur une croissance annuelle de 2,1%, quasi-équivalente à celle enregistrée en 2006 (+2,2%). Mais, pour atteindre ce niveau, elle prévoyait une croissance de 0,6% au printemps et de 0,7% les deux derniers trimestres. L'acquis de croissance à la fin du deuxième trimestre, c'est à dire le niveau de croissance que l'économie française est garantie d'atteindre en 2007 si la croissance des deux derniers trimestres est au moins égale à zéro, s'établit à 1,3%, précise l'Insee. Les mauvais chiffres du commerce extérieur handicapent la croissance Comme les économistes le craignaient après la récente annonce d'un déficit commercial record au premier semestre, c'est le commerce extérieur qui a pesé sur la croissance trimestrielle du PIB, l'amputant de 0,3 point après une contribution positive de 0,1 point au premier trimestre, explique l'Insee. Les exportations ont néanmoins progressé de 1,1% au deuxième trimestre, après une hausse de 1,3% au premier. Les dépenses de consommation des ménages ont accéléré légèrement (+0,6% contre +0,5% le trimestre précédent). Confirmant leur rôle moteur dans l'économie française, elles ont contribué au chiffre trimestriel de la croissance pour +0,3 point. L'investissement dans son ensemble a ralenti (+0,1% après +1,2% au premier trimestre). L'investissement des entreprises non financières est resté stable, après une augmentation de 1,4% le trimestre précédent. L'investissement des ménages a légèrement progressé, de +0,5% au deuxième trimestre après +0,3% au premier. Enfin, les variations de stocks des entreprises ont contribué pour +0,1 point à la croissance du PIB alors qu'elles l'avaient amputé de 0,2 point au trimestre précédent. Les comptes trimestriels de l'Insee font l'objet de deux publications disponibles environ 45 et 90 jours après la fin du trimestre. | | | | | Woerth: "pas d'inquiétude" pour le déficit 2007 | | | La faible croissance de l'économie française au deuxième trimestre ne devrait pas peser sur le déficit budgétaire en 2007 et ne "remet pas en cause" l'hypothèse de croissance qui sera inscrite dans le budget 2008, a assuré mardi le ministre du Budget et des Comptes publics Eric Woerth. "Sur le déficit 2007, je n'ai aucune inquiétude, on a des recettes fiscales qui se tiennent bien et des dépenses qu'on maîtrise bien", a déclaré le ministre, interrogé par l'AFP après l'annonce par l'Insee d'une croissance du PIB limitée à 0,3% au deuxième trimestre 2007, moitié moins que prévu. Le budget 2007, qui prévoit un déficit de l'Etat de 41,996 milliards d'euros, reposait sur l'hypothèse d'une croissance comprise entre 2 et 2,5% sur la période. Mais les économistes jugent ce niveau très difficile à atteindre au vu de la faible croissance enregistrée depuis le début de l'année. Tout dérapage budgétaire compliquerait la tâche du gouvernement, qui s'est engagé à réduire légèrement le déficit public de la France (qui comprend celui de l'Etat, de la Sécurité sociale et des collectivités locales) à 2,4% du PIB en 2007. Côté croissance, Eric Woerth continue toutefois de se montrer confiant. "Il n'y a pas d'inquiétudes particulières à avoir pour 2007 et sur 2008", a-t-il estimé. "Je suis persuadé qu'il y a des mesures qui vont permettra d'enrichir la croissance, je pense notamment au paquet fiscal", série d'allègements d'impôt votée en juillet par le Parlement. Le gouvernement espère une croissance comprise entre 2,25 et 2,5% en 2007, puis 2,5% en 2008. Le ralentissement du deuxième trimestre, lié selon le ministre à l'attentisme des acteurs économiques en période électorale, "ne remet pas en cause nos prévisions de croissance sur lesquelles on calera le budget 2008", a-t-il dit. Ce chiffre sera annoncé fin septembre | |