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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 12:19
voici le texte de l'intervention de mr flamengt conseiller général du nord et la réponse que je lui ai donné ce matin lors de la séance plenière du CG concernant le budget
 
Contexte
 La volonté d’une indépendance alimentaire, puis l’émergence de la France en tant que grande puissance agricole mondiale ont façonné les campagnes françaises de l’après guerre.
 De mécanisation en recherche permanente d’amélioration de la productivité, l’agriculture a contribué avec l’urbanisation galopante à la dégradation de la qualité des sols et des eaux superficielles et souterraines. Cette dégradation affecte également la résistance des sols aux phénomènes d’érosion, par la disparition massive des éléments supports de cette résistance, tout particulièrement les haies et boisements divers, ainsi que les structures herbagères.
 Même si une prise de conscience collective et une forte implication des agriculteurs au cours des dernières années ont permis l’émergence de nouvelles pratiques plus respectueuses de l’environnement, un lourd passif reste à combler.
 Aujourd’hui, l’évolution de la Politique Agricole Commune (PAC) crée de nouvelles inquiétudes : l’obligation de mise aux normes des élevages et son poids financier, malgré l’importante mobilisation publique, dont le Département, a conduit à la restructuration d’exploitations et à une concentration des élevages. Ce phénomène est amplifié par l’érosion continue des revenus pour les producteurs laitiers, malgré la mise en œuvre par l’Europe de l’aide directe laitière sensée compenser la baisse des prix d’intervention.
 La réforme de la PAC et la mise en œuvre de la conditionnalité devaient également contribuer à intensifier l’effort pour l’émergence d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement. La complexification administrative et la résistante centralisation à la française s’avèrent cependant être des freins sur le terrain pour la mise en œuvre de mesures effectives et adaptées au contexte régional, notamment sous la forme des Mesures Agro Environnementales (MAE).
 La conjugaison de la pression sur l’élevage et des lourdeurs de mise en œuvre de mesures en faveur de l’environnement fait planer une lourde menace pour le devenir des surfaces en herbe et pour les actions locales en vue de lutter contre l’érosion des sols, comme sur le territoire de la Selle.
Si on ajoute à ces paramètres le changement climatique et l’apparition répétée de phénomènes pluvieux exceptionnels, la menace ne porte plus seulement sur l’environnement, mais également sur les biens et les personnes.
 Dans un tel contexte quelle est l’action du Département pour accompagner les territoires engagés dans la lutte contre l’érosion des sols ?
 MA REPONSE:
 
Le Conseil Général partage ces inquiétudes et le constat impérieux d’une action contre l’érosion des sols.
C’est une mobilisation combinée des poliques départementales de l’eau, de l’agriculture et du boisement qui permet aujourd’hui d’agir concrètement :
-         En premier lieu, le Conseil Général a souhaité participer financièrement à l’action de la Chambre d’Agriculture en vue d’apporter aux agriculteurs une assistance technique dans le cadre de la lutte contre l’érosion. Une chargée de mission accompagne ainsi au quotidien les territoires et les agriculteurs ;
-         La révision de la charte départementale de l’aménagement foncier a permis en outre d’affirmer la volonté du Conseil Général de participer à un aménagement durable des territoires ruraux et de renforcer la capacité d’intervention du Département par l’accompagnement de programmes complémentaires de travaux connexes en faveur de l’environnement. Trois communes de la Selle sont ainsi engagées dans une réflexion préalable à un possible aménagement foncier en vue d’engager pour partie le programme de lutte contre l’érosion des sols du Syndicat de la Selle ;
-         Dans un contexte réglementaire pesant, le Conseil Général a également pris ses responsabilités afin de faire évoluer la politique départementale d’entretien et de plantation des haies et ainsi de la pérenniser ;
-         Afin de promouvoir l’herbe en tant que support de la protection des sols et des eaux, mais aussi de l’alimentation du bétail et ainsi lutter contre la disparition des prairies, le Département soutien l’association ADARTH qui mène une action de sensibilisation remarquable au plus près des agriculteurs de l’Avesnois ;
-         Enfin, la politique départementale de l’eau, notamment sur ses volets relatifs à l’entretien et à la gestion des cours d’eau et de leurs bassins versants, reste un outil majeur d’accompagnement au quotidien des territoires pour prévenir tout particulièrement les risques d’inondation et d’érosion des sols et participer de la reconquête des milieux naturels.
Tout ceci est un travail de longue haleine et qui permettra en 2008 d’engager des actions concrètes comme à Erchin, dans le Douaisis.
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commentaires

A
En effet, vrai débat de fond. D'un côté le financement du dispositif d'évacuation des eaux avec les wateringues mais aussi redonner la vie à nos sols et leur pouvoir d'absorption de l'eau. L'appauvrissement de nos sols, notamment la perte de l'humus est dramatique pour notre territoire des Flandres Maritimes d'autant plus exposé au réchauffement climatique (et donc à la montée des eaux). Le boisement, le retour des haies et des zones humides, l'installation de prairie, ... sont des actions à intensifier ici mais il y a un gros travail encore de sensibilisation...un  gros boulot que chacun mène et doit mener encore et encore.  Ensuite, sans tomber dans le catastrophisme, il y a  aussi la gestion des risques et travers elle, un plan en cas de montée des eaux. Concrétement qu'est ce qu'on fait si cela arrive et que Dunkerque devienne notre Mont Saint Michel enfumé ?
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J
pour les pratiques agricoles (retour des prairires je travaille avec la chambre d' agriculture dans le secteur de la Selle, mais ici en flandres les agriculteurs ne sont pas intéresséspour le moment quand à Dunkerque voilà cinq ans que je préviens qu un jour ou l'autre on n'arrivera pas à faire face