Tombé en disgrâce après le retrait de sa candidature à la mairie de Neuilly dans des conditions rocambolesques, David Martinon a été prévenu jeudi, jour de son point-presse hebdomadaire, qu’il n’occuperait plus la fonction de porte-parole de l’Elysée, selon cette même source. «Tu ne fais plus partie du dispositif», lui aurait-on signifié, selon le Monde.
Au sommet de l’Union européenne à Bruxelles, David Martinon était présent à la première conférence de presse du président Nicolas Sarkozy dans la nuit de jeudi à vendredi. En revanche, il n’a pas assisté à celle tenue vendredi, a constaté un journaliste de l’AFP.
Agé de 36 ans, ce diplomate de formation, fils d’ingénieur, avait, sitôt sorti de l’Ena en 1998, intégré le Quai d’Orsay pour occuper le poste de porte-parole adjoint sous la cohabitation. Dès 2002, il a rejoint l’équipe Sarkozy à l’Intérieur puis à Bercy, dans les Hauts-de-Seine et à nouveau place Beauvau.
Lors de la campagne présidentielle de 2007, il a été propulsé chef de cabinet du candidat Nicolas Sarkozy, avant d’accéder au saint des saints, l’Elysée, comme porte-parole.
L’éviction de David Martinon devrait s’inscrire dans une redistribution des rôles dans l’équipe de communication de l’Elysée.
Franck Louvrier, conseiller pour la communication et la presse, prendrait de l’ampleur: il serait chargé, au plan national, du «quotidien», tandis que «pour tout le reste», la fonction de porte-parole serait assurée par Jean-David Levitte (pour l’international), conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, et Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée.
Il ne devrait plus y avoir de point de presse hebdomadaire.