IL devait faire face à un procès très compromettant : alors il le fait suspendre !
Pour la presse italienne, les événements de ces derniers jours marquent "le retour de la bataille contre la justice, le retour des attaques contre les juges dits d'extrême gauche, le retour des théories du complot", comme le regrette le quotidien La Repubblica. Plus largement, les éditorialistes soulignent que l'offensive berlusconienne, menée tambour battant par sa majorité parlementaire, signe la fin d'une période de conciliation qui avait suivi le retour du Cavaliere au pouvoir. Pour résumer, écrit Luca Ricolfi dans La Stampa, il est désormais clair que "la première priorité de M. Berlusconi reste de se protéger".
Et les regards se tournent désormais vers l'opposition du Parti démocrate, menée par Walter Veltroni, dont les sénateurs ont quitté l'Hémicycle lors du vote du texte, pour protester contre ce qu'ils ont qualifié d'amendement "sauvez le premier ministre". Le Corriere della Sera conseille au camp de M. Veltroni de ne pas céder à la facilité en se contentant de crier au scandale, mais de garder son calme et mettre M. Berlusconi face aux réel contenu de son projet de loi.