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12 août 2008 2 12 /08 /août /2008 00:13
non seulement ils nous exploitent, mais en plus ils sont nuls !!! ( c'est le figaro qui le dit ! )
Mais pourquoi avons nous laissé partir notre sidérurgie chez Mittal ?

La production industrielle chute en France
Cyrille Lachèvre
11/08/2008 | Mise à jour : 22:47 |
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L'activité dans l'industrie a reculé de 1,4 % au deuxième trimestre. La croissance française est au point mort.

L'un des paris majeurs sur la croissance française en 2008 reposait sur la montée progressive en cours d'année de la production industrielle, capable de prendre le relais d'une consommation des ménages faiblissante. Ce pari est en passe d'être perdu. L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a annoncé lundi que l'activité industrielle avait reculé de 0,4 % en juin par rapport à mai, portant son recul sur l'ensemble du deuxième trimestre à 1,4 %. Un mauvais chiffre s'expliquant «par le recul des exportations et l'atonie de la consommation de biens», résume Mathieu Kaiser, économiste chez BNP Paribas.

Le deuxième trimestre a en effet été celui de tous les records : celui de l'euro, qui a atteint le 22 avril son plus haut niveau historique face au billet vert américain à 1,5991 dollar ; mais aussi du baril de pétrole, dont le prix a bondi de plus de 35 % entre avril et juin. Ces facteurs se sont conjugués au ralentissement économique mondial pour peser sur l'industrie française.

L'automobile accuse le recul le plus sévère, avec une chute d'activité de 5,8 % au deuxième trimestre. Très sensible aux prix des matières premières qui se sont envolées en début d'année, l'industrie des biens intermédiaires a lourdement reculé, en particulier la chimie, le caoutchouc et la plasturgie. Les biens de consommation, affectés par une baisse des dépenses des ménages, ont souffert eux aussi.

«À cause de cette chute du deuxième trimestre, la production industrielle aborde la seconde partie de l'année avec un acquis de croissance de -1,3 %, calcule Mathieu Kaiser. Ce qui signifie que pour que l'industrie ait, au mieux, une contribution nulle sur la croissance du PIB de l'ensemble de l'année, il faudrait qu'elle rebondisse très fortement d'ici à décembre.» Une hypothèse hautement improbable. En juin et en juillet, l'indice mesurant le climat des affaires a fortement reculé : «Les perspectives générales dans l'industrie se dégradent nettement», prévenaient les statisticiens de l'Insee lors de sa publication le mois dernier.

Tout annonce donc un très mauvais chiffre pour la croissance française au deuxième trimestre. Une première estimation sera connue jeudi. Laurence Boone, chef économiste de Barclays France, s'attend désormais à un recul de 0,1 % : «Nous connaissons presque tous les chiffres entrant dans la composition du PIB sauf celui de la consommation des services. Mais à supposer que celle-ci soit nulle, comme le suggèrent plusieurs enquêtes, alors le PIB sera négatif», indique-t-elle.

Cette hypothèse n'est officiellement toujours pas envisagée par le gouvernement. Mais au ministère de l'Économie, on adopte un discours de plus en plus prudent. «Christine Lagarde a toujours prévenu que nous aurions un deuxième trimestre très faible», explique-t-on dans l'entourage du ministre des Finances.

 

Sérénité à Bercy

 

Bercy ne sera donc «pas surpris» par le chiffre de jeudi. Pas question pour autant de changer le discours de fond, selon lequel les contre-performances actuelles sont d'abord dues au choc conjoncturel.

«Les fondamentaux de l'économie française restent sains», assure un haut fonctionnaire qui en veut pour preuve la résistance, jusqu'à présent, du marché de l'emploi, la bonne tenue du crédit accordé aux entreprises (qui a progressé d'environ 14 % d'une année sur l'autre) ou encore le nombre toujours très élevé de créations d'entreprises, aux alentours de 27 000 par mois. «L'Insee a toujours tendance, naturellement, à sous-évaluer l'impact de la création d'entreprises sur la croissance et ne s'en rend compte qu'a posteriori, ce qui laisse ouverte la possibilité d'une révision en hausse du PIB dans les prochains mois», assure-t-on à Bercy. Une façon comme une autre de garder espoir pour la fin de l'année.

» EDITORIAL - La BCE face à ses responsabilités

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