
Ce texte, rejeté mercredi en seconde lecture, permettait, sous certaines conditions, d'augmenter la durée du travail jusqu'à 65 h pour les citoyens des 27 pays membres de l'UE.
Les gouvernement des "27" s'étaient difficilement mis d'accord sur cette proposition.
Elle devra faire l'objet d'une nouvelle série de discussions entre Parlement de Strasbourg et Etats membres.
Les eurodéputés ont demandé aux "27" de revoir leur copie finalisée en juin dernier après trois ans de blocage. La présidence française de l'UE les avait avertis qu'il s'agissait du meilleur compromis possible "compte tenu de l'état des forces en Europe".
L'avenir du texte est désormais suspendu à une procédure de conciliation entre le Parlement et les "27". Procédure qui s'annnonce difficile.
Plusieurs milliers de syndicalistes, venus de toute l'UE, avaient manifesté mardi contre le projet, après plusieurs centaines de médecins européens lundi.
Le contenu du texte
Le compromis intervenu entre les différents pays membres de l'UE stipulait que la durée maximale de travail pourrait atteindre 60 ou 65 heures sur sept jours pour les employés acceptant, à titre individuel, de déroger à la norme européenne déjà en vigueur des 48 heures. Ces dérogations à la semaine hebdomadaire normale de 48 heures étaient toutefois encadrées plus strictement que dans la législation en vigueur actuellement.
Les pays européens s'étaient aussi accordés pour redéfinir "les temps de gardes" de diverses professions, notamment médicales. Cette révision introduit pour la première fois la définition de "périodes de garde inactives", qui pourront ne plus être comptabilisées comme du temps de travail. Une définition rejetée par de nombreux parlementaires européens.