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Apparemment je ne suis pas le seul à être inquiet!
Même Juppé s'y met!
Sida - La "très vive inquiétude" de Paris après les propos du pape
Dans l'avion qui le conduisait en Afrique, Benoît XVI a estimé que l'utilisation du préservatif "aggravait" l'épidémie de sida.
Pour Daniel Cohn-Bendit, "il y en a assez maintenant de ce pape".
Alain Juppé estime que "ce pape commence à poser un vrai problème".
Les associations, les politiques, et maintenant le Quai d'Orsay. Au lendemain de la déclaration controversée du pape Benoit XVI de l'utilisation du préservatif, les condamnations sont unanimes. Mercredi, la France a exprimé par la voix de son ministère des Affaires étrangères sa "très vive inquiétude devant les conséquences de ces propos de Benoît XVI". "S'il ne nous appartient pas de porter un jugement sur la doctrine de l'Eglise, nous estimons que de tels propos mettent en danger les politiques de santé publique et les impératifs de protection de la vie humaine", a déclaré à la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Eric Chevallier.
Un peu plus tôt, l'ancien Premier ministre Alain Juppé, interrogé par France Culture, avait estimé que "ce pape commence à poser un vrai problème", car vivant "dans une situation d'autisme total". "Aller dire en Afrique que le préservatif aggrave le danger du sida, c'est d'abord une contrevérité et c'est inacceptable pour les populations africaines et pour tout le monde", a-t-il ajouté.
Pour Daniel Cohn-Bendit, "il y en a assez maintenant de ce pape". "Il y a Williamson, il y a eu l'excommunication de la petite Brésilienne qui avait été acceptée par le Vatican et maintenant il a l'histoire des préservatifs et du sida", a déclaré le chef de file du rassemblement Europe-Ecologie aux européennes à l'émission Questions d'Info LCP-France Info-AFP, estimant que les propos du pape constituaient "presque un meurtre prémédité".
"Un message de mort adressé aux Africains"
Le président de l'association Elus locaux contre le sida, Jean-Luc Romero, a lui déclaré être "totalement scandalisé et sidéré par les déclarations du pape" Benoît XVI sur le sida, considérant qu'il s'agissait d'"un message de mort adressé aux Africains". La veille, la ministre belge de la Santé Laurette Onkelinx avait fait part de sa "stupéfaction" et avait trouvé "encore plus consternants" les propos du pape selon lesquels la solution au sida passe par "un réveil spirituel et humain" et l'"amitié pour les souffrants". "Ses déclarations pourraient anéantir des années de prévention et de sensibilisation et mettre en danger de nombreuses vies humaines", avait averti la ministre. Le directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Michel Kazatchkine, de son côté "demande au pape de retirer ses propos".
Mardi, dans l'avion qui le conduisait en Afrique, Benoît XVI avait estimé que l'utilisation du préservatif "aggravait" l'épidémie de sida. "Le problème [du sida] ne peut être vaincu par la distribution de préservatifs", avait déclaré le souverain pontife aux journalistes à bord de l'avion qui le conduisait au Cameroun. Puis douchant tout espoir : "Cela ne fait que l'aggraver". Des propos sur lesquels est revenu mercredi le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi. "Il ne faut pas attendre de ce voyage [en Afrique] un changement de position de l'Eglise catholique envers le problème du sida", a-t-il souligné. L'Eglise estime que "développer une idéologie de confiance dans le préservatif n'est pas une position correcte" car elle ne met