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16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 13:47

entr'autres pour ceux qui disent que le PS ne "fait rien !"

Quand Sarkozy excusait la violence des pêcheurs bretons

Le chef de l'Etat condamne fermement les séquestrations de patrons d'entreprises. Hier, il était plus compréhensif à l'égard des manifestations violentes des pêcheurs. C'est toute la différence entre Sarkozy président et Sarkozy candidat...


Nicolas Sarkozy lors de la campagne de 2007. (photo : guillaumepaumier - Flickr - cc)
Nicolas Sarkozy lors de la campagne de 2007. (photo : guillaumepaumier - Flickr - cc)

« Qu'est-ce que c'est que cette histoire d'aller séquestrer des gens ? On est dans un Etat de droit, il y a une loi qui s'applique, je la ferai respecter ! » Hier, à l’occasion d’un déplacement à Venelles dans les Bouches-du-Rhône, Nicolas Sarkozy l’a joué Président de la République responsable, dernier rempart quand « l’Etat de droit » est menacé. Sauf que…

 

Pardonnez-lui pauvres pêcheurs... il était candidat !

Sauf que le Sarkozy candidat, lui, s’en foutait royalement de « l’Etat de droit ». Il était prêt à le brader sur l’autel de la campagne présidentielle. Dagrouik d’Intox 2007 a en effet exhumé la vidéo (voir ci-dessous) d’un discours de Nicolas Sarkozy tenu à Lorient en avril 2007, un discours de professionnel de la pêche aux voix : « Ici, on ne brûle pas la voiture de son voisin. Ici, on ne se laisse jamais aller à la violence gratuite. Chez les marins, on ne fraude pas, on ne triche pas. Ici, quand on manifeste, quand on a recours à la violence, ce n’est pas pour se distraire, ce n’est pas pour nuire à autrui, c’est parce qu’on est profondément désespéré, c’est parce qu’on pense qu’on n’a plus de recours et qu’on se sent condamné à la mort économique et à la mort sociale. (…) Je veux le dire ici : aucune violence n’est acceptable dans la République. Mais je veux prendre mes responsabilités : je ne mets pas et je ne mettrai jamais sur le même plan la colère des pêcheurs qui ne veulent pas mourir et la violence gratuite des fraudeurs et des voyous. Parce qu’un pêcheur qui ne veut pas mourir, ce n’est pas un pêcheur et ce n’est pas un voyou ! »



Aubry, elle, ne lui pardonne rien… et se souvient !
Dagrouik n’est pas le seul à se rappeler de cet incroyable exercice d'équilibriste du candidat UMP. Martine Aubry, elle aussi, l’a en mémoire. Ce matin, la dirigeante du PS l’a rappelé au bon souvenir des auditeurs de RTL« Moi je me souviens d'ailleurs que quand Nicolas Sarkozy était allé — c'était, il est vrai, en campagne électorale — voir les pêcheurs qui avaient manifesté avec une très grande violence à Lorient, en avril 2007. Il disait quelque chose de tout à fait vrai que je pourrais tout à fait reprendre, voyez-vous c'est rare mais là, on peut le faire.
(…) Il disait : quand on recourt à la violence, ce n'est pas pour se distraire, c'est quand on est désespéré, quand on a plus de recours que l'on se sent condamné à la mort économique et sociale. Eh bien, aujourd'hui, quand les Français crient dans la rue, quand ces licenciements s'annoncent jour après jour, quand on dit “On va mettre fin à ces bonus, à ces stock options” et que ça continue, alors que le Président de la République a l'occasion dans quelques jours de faire voter la loi que les Socialistes proposent, eh bien les Français disent “Deux poids, deux mesures, une injustice incroyable”. » 

 





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