Parmi les chercheurs du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement de Gif-sur-Yvette (Essonne), certains contribuent au futur rapport du GIEC (Groupe International des Experts du Climat) en 2013.
Si rien est fait avant 2017, il sera trop tard pour limiter notre réchauffement global à un niveau supportable
Dans cette unité de recherche mêlant 300 personnes du CEA, du CNRS et de l’université Versailles-Saint-Quentin, il y a de nombreux thèmes de recherche : les traceurs de l’environnement, les climats passés, la modélisation du climat, la composition atmosphérique mais aussi les rapports entre l’homme et le climat.
En étudiant des carottes de glace, les sédiments des lacs, les cernes des arbres, les scientifiques tentent de comprendre comment marche le climat, comment il a évolué et comment il va évaluer, compte tenu de ce que nous envoyons dans l’atmosphère comme gaz à effet de serre.
Selon l’Organisation Météorologique Mondiale, les principaux gaz à effet de serre ont franchi un nouveau record de concentration en 2010, alors qu’à Copenhague les pays ont signé un traité pour limiter le réchauffement à 2°C. Un objectif qui s’éloigne puisque, selon le Programme des Nations unies pour l’Environnement, nous allons plutôt à 2,5°C, et au pire 6°C.
De son côté, l’Agence internationale à l’Energie estime que, si rien est fait avant 2017, il sera trop tard pour limiter notre réchauffement global à un niveau supportable.
Avec la crise économique, les chercheurs ont un peu l’impression que le climat n’est plus un sujet de préoccupation majeur des hommes politiques. Ils espèrent tout de même que les négociations qui s’ouvrent à Durban n’enterreront pas toute volonté d’action internationale sur le sujet.