François Fillon "promet des économies partout"
François Fillon, Premier ministre
Le Premier ministre a déclaré ce matin sur France Inter que le gouvernement ferait "des économies partout"
"Tout le monde doit faire des efforts" pour limiter les dépenses publiques, a précisé François Fillon. "Le gouvernement va geler les dépenses publiques pendant cinq ans".
A propos du revenu de solidarité active (RSA), il a affirmé que le projet n'était pas "enterré", mais qu'il était "trop coûteux", de l'ordre de 2 à 3 milliards d'euros.
"Il conduit à diminuer la Prime pour l'emploi pour un très grand nombre de Français", a-t-il ajouté. "L'objectif, c'est d'essayer de le généraliser en 2009". "On est en train de voir avec Martin comment mettre en oeuvre ce principe sans augmenter les dépenses publiques", a-t-il affirmé. Le RSA, auquel tient beaucoup le Haut commissaire aux solidarités actives Martin Hirsch et qui vise à inciter les personnes en assistance à reprendre un travail, est en expérimentation depuis quelques mois.
Geler les dépenses publiques pendant cinq ans
"C'était un engagement pris pendant la campagne présidentielle avec Nicolas Sarkozy : on va geler les dépenses publiques pendant cinq ans. Si on a un peu de croissance et qu'on fait des réformes de structure, au bout de cinq ans on aura retrouvé une situation d'équilibre".
"C'est ce qu'on met en oeuvre. Nous voulons que les dépenses de l'Etat n'augmentent pas en volume pendant les cinq ans qui viennent. Tout le monde prendra sa part de cet un effort", a-t-il dit.
Il n'a pas voulu dire, comme il l'avait fait il y a six mois, que la France est en "faillite" mais a rappelé que cela faisait 33 ans que le pays n'avait plus voté un budget en équilibre et estimé que cette situation ne pouvait pas durer. "C'était une image qui a eu l'avantage de frapper les esprits et de faire comprendre la situation", a-t-il estimé.
François Fillon a aussi relevé que la France avait des "atouts" pour faire face au difficultés, citant le dynamisme du marché du travail ou la consommation des ménages qui continue d'augmenter.
-> Le site de France Inter pour écouter l'interview en intégrale