Voici le texte du courrier qu'adresse Mr Daniel RONDELAERE, Premier Vice Président du SDIS à André Figoureux, Président de la CCCB et surtout le représentant de l'UMP local, (même technique et même façon d'agir pour traiter des dossiers que ceux qui nous gouvernent)
Je connais bien Mr Daniel RONDELAERE et la teneur du courrier reflète bien l'agacement qu'il a pu ressentir de la prestation de Mr Figoureux!
ET TOC!
Monsieur le Président,
Lors de notre rencontre du 2 février dans vos locaux à propos de la réforme des contributions au SDIS, vous avez mis en cause la qualité des secours à personne du fait d’un problème de rapidité d’intervention des sapeurs pompiers, en affirmant que lors d’une intervention pour accident de cyclistes sur le territoire de votre commune, 32 minutes s’étaient écoulées entre l’appel et l’arrivée des secours.
J’ai naturellement immédiatement fait procéder aux recherches et vérifications qui s’imposaient, notamment au moyen de l’écoute des bandes d’enregistrement qui sont conservées par les services du SDIS, et ce, afin d’éclaircir les circonstances de cette intervention. Je vous ai par ailleurs, lors de notre réunion, spontanément alerté sur la gravité de vos assertions, prononcées en présence de la presse.
Je suis donc en mesure de vous apporter les éléments d’information suivants.
L’intervention dont vous avez fait état s’est déroulée le 21 décembre 2009. La personne accidentée, cycliste au fossé, a appelé non le 18 mais sa sœur, au moyen de son téléphone portable. C’est ce tiers qui a contacté les pompiers, à 7 heures 57 précisément, sans pouvoir indiquer la localisation du lieu de l’accident, que cette personne situait approximativement entre Wylder et Téteghem. Après une rapide discussion avec cette personne, mesurant l’incertitude qui persistait, les sapeurs pompiers lui ont demandé communication du numéro de téléphone portable de la victime et l’ont appelée en direct pour plus de précisions.
A 8 heures 06, c'est-à-dire 9 minutes après le premier appel, dès que les informations recueillies ont permis une localisation à peu près correcte de l’endroit de l’accident, le centre d’incendie et de secours de Wormhout a été déclenché.
Le départ du VSAV (véhicule d’assistance et de secours aux victimes) est intervenu à 8 heures 12, soit un délai de rassemblement des sapeurs pompiers volontaires du centre d’incendie et de secours de 6 minutes, tout à fait correct au regard des exigences du SDACR (schéma départemental d’analyse et de couverture des risques). L’arrivée sur les lieux a été enregistrée à 8 heures 15, soit 3 minutes plus tard.
Au total, il s’est donc écoulé entre le 1er appel au 18 et l’arrivée sur les lieux, 18 minutes, dont 9 ont été « perdues » en recherches de localisation, ce qui ne saurait être imputable aux sapeurs pompiers. A titre de comparaison, je précise qu’avec une adresse claire donnée dès le premier appel, les secours sont habituellement déclenchés dans la minute.
Il me semble qu’il doit être particulièrement souligné dans cette affaire, que le centre d’incendie et de secours de Wormhout n’a mis que 9 minutes, à partir de son déclenchement, pour prendre en charge de la victime.
Vous comprendrez, Monsieur le Président, que je regrette vivement que vous n’ayez pas fait preuve de davantage de prudence et de mesure dans vos propos à l’occasion de notre échange.
Même si, statistiquement, sur les 142.000 interventions effectuées en 2009 par les sapeurs pompiers du Nord, je mesure qu’il est quasiment inévitable que quelques-unes se soient déroulées dans des circonstances qui ne soient pas complètement satisfaisantes pour le service, je réaffirme avec force que le SDIS du Nord offre aujourd’hui aux nordistes, par son maillage du territoire, un service public identique et de qualité en tous points du territoire départemental.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées.
Daniel RONDELAERE