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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 20:11
les agro carburants sur la sellette à nouveau !!!
DSK: les agrocarburants posent "un problème moral"
- France3 -
Le fait de produire des biocarburants à partir de produits alimentaires "pose un vrai problème moral"

C'est ce qu'a estimé vendredi sur Europe 1 le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss -Kahn.

A la question de savoir s'il était en faveur d'un arrêt ou d'une réflexion sur un éventuel moratoire sur les biocarburants, il a répondu positivement, tout en précisant: "quand ils utilisent des denrées alimentaires".

"Le problème de la planète qui est très important mais ne se résoudra pas avec les biocarburants (car) les moteurs à hydrogène seront beaucoup plus  efficaces d'ici quelques années, est à mettre en balance avec le fait que les gens vont mourir de faim", a-t-il argumenté.

"Pour ce qui est des révoltes de la faim, le pire est malheureusement peut-être devant nous", a prévenu le directeur du FMI. "Des centaines de milliers de personnes vont être touchées".

 "Ce qui est important, c'est de mobiliser très vite les ressources pour venir en aide à ces populations. Il y a un aspect humanitaire et économique et puis il y a la démocratie dans ces pays jeunes qui est en cause", a-t-il estimé. 

A court terme, le Programme alimentaire mondial peut aider ces pays mais il ne faut pas s'en contenter, a mis en garde Dominique Strauss -Kahn , car "quand vous apportez des millions" pour importer des produits agricoles "vous ne changez pas la quantité de blé disponible" sur la planète.

Lundi, le rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation, le Suisse Jean Ziegler, avait affirmé que la production massive de biocarburants représentait "un crime contre l'humanité" du fait de son impact sur l'envolée des prix alimentaires mondiaux.

La flambée des prix des denrées alimentaires et de l'énergie a provoqué la semaine dernière des émeutes en Haïti et en Egypte ainsi qu'une grève générale au Burkina Faso.

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 01:11

 

OGM: le coup de colère du sénateur Le Grand
Marion Festraëts

Indigné et écœuré, le sénateur de la Manche, président du groupe de travail sur les OGM du Grenelle de l'environnement, dénonce les méthodes des élus de son propre camp dans une lettre virulente adressée au président du groupe UMP du Sénat. Il refuse notamment de "céder aux fatalités et notamment, dans le cas présent, à celle d’un monde selon Monsanto!"

Dans une lettre adressée le 8 avril à Henri de Raincourt, président du groupe UMP du sénat, que LEXPRESS.fr s'est procuré (CLIQUEZ ICI POUR EN LIRE L' INTEGRALITE), le sénateur UMP et président du conseil général de la Manche Jean-François Le Grand, président du groupe de travail sur les OGM du Grenelle de l'Environnement puis de la Haute Autorité provisoire sur les organismes génétiquement modifiés, fait part de son "indignation" et de sa "révolte" face au comportement des élus de son propre camp lors de l'examen de la loi OGM par le Sénat.

Dénonçant le travestissement de sa pensée par les parlementaires favorables à la culture des OGM, et notamment du maïs MON 810 commercialisé par la firme Monsanto, Jean-François Le Grand, connu et respecté pour son expertise et sa mesure, affirme avoir "tout fait pour que la connaissance reprenne toute sa force, notamment en la nourrissant, cette connaissance, d’une réflexion scientifique pluridisciplinaire".

"Il y a déformation de mes propos lorsque j’entends que l’on me qualifie d’anti-OGM. Je vous redis ici ce que je n’ai jamais cessé de dire sur les OGM et ma position est claire: 'oui à la recherche dans toutes les directions quand elle permet d’améliorer la santé humaine, donc oui à  la recherche sur les organismes génétiquement modifiés'. Par contre, avant d’envisager toute mise en culture de ces organismes, il est crucial de vérifier que la santé humaine comme la biodiversité ne sont pas mises en danger et nécessaire de s’interroger sur le supposé intérêt économique, si souvent avancé par certains. Cet intérêt économique est-il valable pour tous ou
pour quelques-uns? La question mérite d’être posée", écrit le sénateur.

"On l’a exécuté, mais il bouge encore"
"Lorsque
la haine et la méchanceté s’associent ainsi, j'éprouve un sentiment de mépris total à l'égard du ou des auteurs pour lesquels je ressens encore, malgré tout, plus de pitié que de mépris", souligne-t-il, écrivant encore: "Je pensais que ces techniques de caricature et de désinformation appartenaient à des temps révolus ou à des régimes politiques disparus... Leur utilisation est sans doute en rapport avec des sentiments de rejet nourris à mon égard. J’ignore les raisons profondes de ce rejet. Peut-être viennent-elles, pour l’essentiel, du fait que je me suis investi très fortement dans le processus du Grenelle et que d’aucuns en aient éprouvé du ressentiment."

Soulignant son attachement au gaullisme, vécu comme un "combat pour l’homme", dans lequel "c’est l’économie qui est au service de l’homme et non l’inverse, d’où [son] regard extrêmement critique à l’égard du libéralisme", Le Grand martèle son "refus passionné de ne jamais céder aux fatalités et notamment, dans le cas présent, à celle d’un monde selon Monsanto!" Cet ancien vétérinaire affirme que "notre société, aujourd’hui, a plus besoin que jamais de vérité, de transparence, de franchise, éléments indispensables pour retrouver la sérénité".

Faisant allusion aux propos du rapporteur de la loi devant le Sénat, l'UMP pro-OGM Jean Bizet, tenu devant les caméras de la chaîne Public Sénat lors du vote en première lecture au Palais du Luxembourg ("On l’a exécuté, mais il bouge encore"), Jean-François Le Grand reprend: "Ma liberté de pensée, ma liberté
de parole et, tout simplement, la liberté qui est le fondement de la démocratie, continueront de «bouger encore», tout le temps que j’en aurai la force."
Jean-François Le Grand a annoncé qu'il ne participerait pas aux débats en deuxième lecture au Sénat.

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 00:36

dois je regretter toutes ces journées de négociations et de travail à Paris pour le Grenelle ?

PARIS
Les groupes PS et PCF au Sénat quittent le débat sur les OGM

Les groupes PS et PCF au Sénat ont annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi qu'ils renonçaient à débattre du projet de loi sur les OGM, après le vote d'un amendement visant à revenir sur l'interdiction des OGM dans les zones AOC.

Cette interdiction résultait d'un amendement du député communiste André Chassaigne, adopté par l'Assemblée nationale, prévoyant que les organismes génétiquement modifiés "ne peuvent être cultivés, commercialisés ou utilisés que dans le respect de l'environnement et de la santé publique, des structures agricoles, des écosystèmes locaux et des filières de production et commerciales qualifiées +sans organismes génétiquement modifiés+ et en toute transparence".

Le Sénat a corrigé cette rédaction à l'initiative du rapporteur Jean Bizet (UMP) en y ajoutant une précision: "La définition du +sans organismes génétiquement modifiés+ se comprend nécessairement par référence à la définition communautaire. Dans l'attente d'une définition au niveau européen, le seuil correspondant sera fixé par voie réglementaire, sur avis du Haut conseil des biotechnologies, espèce par espèce".

Le rapporteur a expliqué que son amendement, soutenu par le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo et adopté par 185 voix contre 121 - celles de la gauche -, visait à "rendre conforme au droit européen", l'ajout proposé par M. Chassaigne.

"Cet amendement ne supprime pas cet ajout mais il le dévitalise totalement", a protesté Marie-Christine Blandin (Verts).

Prenant acte du fait que, selon le voeu de M. Bizet et du gouvernement, cet amendement serait le seul à être adopté au Sénat, Jean-Marc Pastor (PS) a annoncé que son groupe "ne continuerait pas à participer à un débat fantoche".

Gérard Le Cam (PCF) lui a emboîté le pas: "Il n'y a pas de démocratie dans ce pays", a-t-il protesté.

A l'ouverture de la discussion en deuxième lecture au Sénat du projet de loi, le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo et M. Bizet (UMP) avaient appelé les sénateurs à un "vote conforme" à celui des députés, sauf l'article 1er comportant l'amendement Chassaigne.

Avec le départ des sénateurs socialistes et communistes, tous les autres articles devraient être définitivement adoptés sans modification par le Parlement, seul l'article 1er, ainsi modifié, devant revenir devant l'Assemblée nationale pour une dernière lecture.

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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 21:48
Appelés à tort bio-carburants dans cet article !!!
la tendance que j'avais décélée lors des dernières réunions du Grenelle à Paris se confirme.

biocarburants accusés d'exacerber la crise alimentaire.

C'est une dénonciation sans appel : "La fabrication de biocarburants est aujourd'hui un crime contre l'humanité." Jean Ziegler, le rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation, accuse les pays développés d'être responsables de l'importante inflation qui touche les denrées alimentaires. Une flambée des prix qui a entraîné des "émeutes de la faim" à Haïti et dans plusieurs pays d'Afrique et d'Asie.

Le rapporteur spécial vise plus particulièrement la politique de subventions aux cultures destinées aux biocarburants mise en place par les pays développés. "Quand on lance, aux Etats-Unis, grâce à 6 milliards de subventions, une politique de biocarburant qui draine 138 millions de tonnes de maïs hors du marché alimentaire, on jette les bases d'un crime contre l'humanité pour sa propre soif de carburant", explique-t-il dans une interview au quotidien Libération. Plus rentables parce que subventionnées, les cultures destinées à la fabrication de biocarburants tendent à remplacer les cultures alimentaires, provoquant une raréfaction de produits de base comme le maïs, et donc une augmentation des prix.

Les biocarburants sont élaborés à partir de graisses et de sucres tirés de végétaux comme le blé, le colza, le maïs ou la betterave, qui sont également cultivés pour l'alimentation. Les futures générations de biocarburants devraient utiliser des résidus – fanes ou pailles – de ces aliments, mais ils sont encore loin d'être prêts techniquement.

L'UE DIVISÉE SUR LES SUBVENTIONS AGRICOLES

Plusieurs dirigeants européens, dont le chef du gouvernement italien Romano Prodi, ont dénoncé le fait que les cultures destinées à la fabrication de biocarburants bénéficient d'aides importantes. Une position soutenue par la Grande-Bretagne, qui demande la suppression de ces subventions.

L'Union européenne prévoit de porter à 10 % la part de biocarburants utilisés dans les transports dans le cadre de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L'Agence européenne de l'environnement avait recommandé une suspension de cet objectif vendredi 11 avril ; une éventualité démentie par le Commissariat à l'environnement lundi 14.

La France, qui doit prendre la présidence de l'Union au second semestre, a d'ores et déjà annoncé qu'elle lancerait une discussion sur la place des biocarburants dans la politique agricole commune. Le ministre de l'agriculture Michel Barnier souhaite également renégocier le fonctionnement des aides au développement, dans le cadre d'une "initiative européenne pour la sécurité alimentaire". Les négociations devraient s'avérer complexes, l'Union étant notamment divisée sur le maintien de barrières douanières, contestées par l'Organisation mondiale du commerce mais défendues par plusieurs pays dont la France.

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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 12:25
MATIERES PREMIERES.
La flambée des prix agricoles inquiète la Banque mondiale Daniel Rosenweg

dimanche 13 avril 2008 | Le Parisien

L'envolée des prix du riz, du blé et autres céréales provoque des émeutes de la faim en Afrique, en Haïti et en Asie. Un sujet qui préoccupe la Banque mondiale et le Fonds monétaire international réunis ce week-end à Washington.

ALORS que les Bourses occidentales chavirent sous les vagues inflationnistes du pétrole et le ressac de l'immobilier américain, à l'autre bout du globe, des populations entières subissent ce que d'aucuns appellent déjà un « tsunami humanitaire ». Un peu partout, des émeutes de la faim réclament simplement le droit à s'alimenter, en Haïti, en Egypte, aux Philippines, au Cameroun, au Sénégal, au Mexique, en Indonésie, à Madagascar... Les manifestations se sont multipliées contre la hausse du prix des produits de première nécessité, particulièrement du blé et du riz, laissant parfois derrière elles des morts.

Hier, le président haïtien, René Préval, a annoncé une baisse du prix du riz dans le pays pour tenter d'apaiser la population, et le Premier ministre a été renversé. Un phénomène que le FMI et la Banque mondiale, plus soucieux d'équilibre économique que d'alimentation, vont devoir évoquer lors de leur réunion commune prévue ce week-end. Hier à Washington, le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a souligné que la hausse des prix alimentaires pourrait avoir de terribles conséquences pour la planète entière. « Des centaines de milliers de personnes vont mourir de faim... » a-t-il mis en garde. Un rapport des Nations unies dresse une liste de trente-sept pays « actuellement confrontés à des crises alimentaires ». Dans la plupart de ces pays, les dépenses d'alimentation représentent plus de 60 % des revenus, contre 15 % en France. Or, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui tire la sonnette d'alarme, l'assure : « En 2008, la facture des importations céréalières des pays les plus pauvres du monde devrait augmenter de 56 %, voire 74 %, pour les pays à faibles revenus après une hausse significative de 37 % en 2007. »

Comment tout cela est arrivé. C'est une succession d'événements avec, au départ, une mauvaise météo au printemps 2007, et donc de mauvaises récoltes, notamment en Australie qui a perdu 10 millions de tonnes et en Ukraine. Ceci a entraîné une réduction volontaire des exportations des pays producteurs, dont la Russie pour le blé ou la Thaïlande pour le riz. Dans le même temps, on a enregistré une poussée de la demande mondiale, la population augmentant et les nouvelles classes moyennes indiennes et chinoises occidentalisant leur alimentation. Le tout a été couronné par une hausse des tarifs du fret, associée à celle du pétrole.

Pourquoi cette pénurie. Jean Ziegler, auteur de « l'Empire de la honte » et rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation, considère que la situation a des causes avant tout structurelles. Selon lui, par exemple, les pays pauvres et endettés ont été contraints par les organismes officiels internationaux, comme le FMI, à produire des matières premières exportables, telles que cacao, coton, pour rétablir l'équilibre de leur balance commerciale, « au détriment des besoins locaux ». Ces pays sont donc tributaires des cours mondiaux. A côté, la montée en puissance des biocarburants a détourné des millions de tonnes de céréales du circuit alimentaire. Ainsi, 11 % de la production du maïs américain sont dorénavant consacrés à la production d'éthanol. Par ailleurs, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, a dénoncé cette semaine « les aides au développement des pays de l'Union européenne qui ont baissé en 2007 pour la première fois depuis l'an 2000 ». Elles se sont élevées à 46,1 milliards, contre 47,7 un an plus tôt. La France figure parmi ceux qui ont réduit leur contribution.

Et l'avenir ? Vendredi, sur France Inter, Jean-Christophe Rufin, ambassadeur de France au Sénégal et ancien président d'Action contre la faim, était pessimiste: « Il faut cinq ans pour que des terres non cultivées produisent à nouveau. » La situation est compliquée par le fait, selon la FAO, que « les stocks mondiaux sont épuisés ». Il semble donc que tout dépende plus que jamais, en ce printemps... de la météo.

 

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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 11:28
 
OGM : 78% des Français soutiennent Nathalie Kosciusko-Morizet
NOUVELOBS.COM | 13.04.2008 | 08:23

Une grande majorité des Français soutient la secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie dans ses prises de position sur les OGM, souvent plus restrictives que celles de sa propre majorité, et désapprouve la sanction que lui a infligée le Premier ministre François Fillon

Nathalie Kosciusko-Morizet (Reuters)

  

Une large majorité des Français soutient la secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, dans ses prises de position sur les OGM, souvent plus restrictives que celles de sa propre majorité, et désapprouve la sanction que lui a infligée le Premier ministre François Fillon, selon un sondage Ifop publié dans le Journal du Dimanche du 13 avril
Selon cette enquête, 78% des Français pensent qu'elle "a eu raison" de défendre ces positions, jugées trop proches par les députés UMP de celles des anti-OGM, alors que seuls 16% pensent qu'elle "a eu tort". Six pour-cent ne se prononcent pas.

Un amendement communiste


Nathalie Kosciusko-Morizet avait notamment laissé voter cette semaine un amendement du député communiste André Chassaigne qui réécrivait l'article premier du projet de loi sur les OGM afin de protéger les cultures traditionnelles.
Dans Le Monde daté de jeudi, la secrétaire d'Etat a en outre dénoncé le "concours de lâcheté et d'inélégance" entre le président du groupe UMP Jean-François Copé et son ministre de tutelle Jean-Louis Borloo dans le débat autour du projet de loi. Le Premier ministre avait exigé des excuses, obtenues immédiatement, et privé Mme Kosciusko-Morizet de déplacement gouvernemental au Japon ce week-end.
La décision de l'exclure de ce voyage est jugée "mauvaise" par 74% des sondés, alors que 22% la jugent "bonne". Quatre pour-cent ne se prononcent pas.

Sondage réalisé par téléphone les 10 et 11 avril auprès d'un échantillon de 956 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.


 

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7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 22:08
J'ai rencontré ce soir lors de  ma permanence à Rexpoede  un habitant de mon canton qui souhaite investir dans une éolienne "individuelle " horizontale pour son habitation, éolienne productice d'électricité.
Il semblerait que d'autres personnes soient intéressées .
En connaissez vous ?
En tout cas je vais m'intéresser à la question, afin d'aider ces initiatives intéressantes d'énergie renouvelable !!
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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 11:56
Extrait de La Tribune.fr - 04/04/08 à 11:43

L'Allemagne renonce au développement massif des biocarburants
Le projet prévoyant de passer de 5% à 10%, dès 2009, la proportion d'éthanol dans l'essence classique est considéré inadapté pour les véhicules de plus de quinze ans. Environ 3,3 millions de véhicules seraient incapables de rouler avec ce nouveau mélange.

Les biocarburants, un temps présentés comme mesure-phare dans la lutte contre le réchauffement climatique, n'ont décidément plus la cote. L'Allemagne a annoncé ce vendredi qu'elle abandonnait son projet dit "E10" prévoyant de passer de 5% à 10% dès 2009 la proportion d'éthanol dans l'essence classique pour réduire des émissions de CO2.

La raison invoqué est technique : le mélange, plus corrosif que le carburant classique, risque d'user trop vite certaines pièces des moteurs et est inadapté pour les véhicules plus anciens, notamment de plus de quinze ans. Selon l'estimation de la fédération des importateurs VDIK, publiée ce vendredi matin et qui a motivé la décision prise par le ministre allemand de l'Environnement, Sigmar Gabriel, environ 3,3 millions de véhicules, soit 30% des voitures étrangères, sont incapables de rouler avec le nouveau mélange d'éthanol et d'essence classique. Or, Sigmar Gabriel avait déjà prévenu que si le nombre de véhicules inadaptés dépassait le million, il abandonnerait le projet.

C'est donc chose faite. "Il ne s'agit pas d'une mesure ayant trait à la politique de l'environnement, mais d'une mesure destinée à aider l'industrie automobile", a indiqué Sigmar Gabriel. Il n'empêche. L'abandon de ce projet représente un coup dur pour la politique environnementale du gouvernement allemand, qui avait choisi d'aller plus loin et plus vite que l'Union européenne dans ses ambitions de réduction d'émissions de CO2.

Cette mesure "E10" n'est envisagée que pour 2020 par l'Union européenne. En tout cas l'Allemagne n'a pas l'intension de faire cavalier seul. "Chaque stratégie de protection de l'environnement doit impérativement être harmonisée au niveau européen et appliquée", dit-on à Berlin.

Cette position est loin d'être isolée dans l'Union européenne. En Autriche, partis politiques, automobiles-clubs et défenseurs de l'environnement ont appelé jeudi le gouvernement à reconsidérer, à l'image de l'Allemagne, sa décision de doubler la proportion de biocarburants dans les carburants traditionnels.

L'inquiétude est la même : le nombre considérable de voitures techniquement inadaptées à rouler avec du carburant à 10% d'éthanol. En effet, l'Autriche prévoit aussi de faire passer de 5 à 10% la proportion d'éthanol dans l'essence classique, mais en 2010.

D'une manière plus générale, l'image des biocarburants est de plus en plus brouillée. Le recours aux céréales pour produire des carburants est soupçonné de contribuer à la hausse des prix alimentaires mondiaux, à une déforestation aggravant la pollution, à un bouleversement des écosystèmes, voire au déplacement de populations dans les pays pauvres.

En Indonésie par exemple, les agriculteurs ont abandonné leurs cultures traditionnelles de riz, attirés par la hausse du prix de l'huile de palme et confiants dans la demande en biocarburants dans les pays développés. Dans la province de Riau, les plantations de palmiers se sont étendues en une décennie de 400.000 hectares à 2,1 millions d'hectares. Les paysages de forêts ou de rizières et les équilibres naturels ont été chamboulés.

Face à ce bilan écologiquement contesté des biocarburants, la présidence slovène de l'Union européenne n'a d'ailleurs pas exclu une révision de l'objectif obligatoire européen sur les carburants "verts". En Italie, Romano Prodi a ouvertement réclamé "un examen très approfondi" de l'objectif de 10%, compte tenu des inquiétudes grandissantes sur les conséquences du développement des biocarburants. Pour l'heure, la Commission de Bruxelles n'a pas l'intension de changer son fusil d'épaule.

 

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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 14:03

même si  je vous l'ai indiqué mais de manière humoristique dans mon article du 1er avril, le sujet de  la secheresse en Espagne est bien réél, voir ci dessous l'article de la Voix du nord  qui aborde ce sujet très sérieusement.
Je le répète la question de l'Eau va être un enjeu majeur pour les années à venir et notamment la question de l'acessibilité pour tous à cette ressource si précieuse.
link 

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3 avril 2008 4 03 /04 /avril /2008 00:08
j'étais donc  ce Mercredi à Paris, rue de Varennes, pour une réunion du comité de pilotage 10 sur les énergies renouvelables .

J'ai obtenu, auprés du Ministère de l'environnement   une trés bonne mesure pour le développement du photovoltaique producteur d'électricité en France.
Je vous en reparle trés bientot
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