La Droite n'arrête pas de vouloir faire croire que le PS s'entredéchire alors que nous socialistes débattons sur le fond et sur un projet alternatif à la désastreuse politique que mène l'UMP depuis 10 ans.
Voici ci dessous un florilège d'articles de journaux qui démontrent que la crise politique a bien lieu mais c'est à l'UMP:
*CRISE A L'UMP*
*Libération (Paul Quinio)*
"L'UMP n'a pas encore dix ans,mais toutes ses dents sont déjà de sortie!
Celles de ses principaux leaders rayent en tout cas le parquet : la crise
sans précédent qui secoue la majorité tient, en grande partie, de la
rivalité entre ses chefs que Nicolas Sarkozy, trop affaibli, ne peut plus
contenir. Sans doute le chef de l?Etat parviendra-t-il à maintenir
l'illusion de l'unité de l'UMP jusqu'en 2012. Les déchirements du moment
n?étant, en réalité, que des amusegueule avant la grande explication qui
interviendrait en cas de défaite du Président. Quand la compétition sans
merci démarrera entre ses dauphins. Mais la crise de la droite se nourrit
aussi de l?absence de doctrine claire chez le chef de l?Etat. Nicolas
Sarkozy est un pragmatique inclassable qui trouve aujourd?hui ses
limites...Le chef de l?Etat est un caméléon qui a fini par décevoir toutes
les sensibilités qu?il avait réunies sous un même toit."
*L'Humanité (Patrick Apel-Muller)*
"Le sitcom de l'UMP se poursuit avec ses archétypes : les frères ennemis
Copé-Fillon ; leurs spadassins qui rengainent les dagues au premier sang
coulé ; les girouettes, comme François Baroin qui un jour accepte de
présider le débat sur la laïcité et le lendemain souhaite sa fin ; les muets
du sérail tel Alain Juppé ; ceux qui proclament : +Retenez-moi ou je fais un
malheur+ ; les réprouvés à la Devedjian, désormais embrassé à pleins bras
par la famille Sarkozy... Un débat politique réduit à des pantalonnades. On
pourrait en rire si cela n'ajoutait pas au dégoût qui s'empare de trop
d'électeurs face à ce spectacle. Si la politique en était réduite à cela,
rares sont les citoyens qui voudraient y prêter la main. Certains, dans les
états-majors sarkozyste ou lepéniste, ne regardent-ils pas avec gourmandise
l'abstention croissante dans les quartiers populaires et plus généralement
dans les milieux modestes ? La droite est sanctionnée lors de chaque épisode
électoral depuis 2007 mais elle s'obstine à imposer des mesures
viscéralement rejetées par l'opinion."
*La Croix (Guillaume Goubert)*
"À voir les plus hauts dirigeants de la majorité présidentielle se disputer
publiquement quant à l?opportunité du débat sur la laïcité, on peut se
demander pourquoi Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé y tiennent autant.
Ce sujet mérite-t-il de prendre pareil risque de zizanie à un an d?une
élection présidentielle qui ne se présente pas très bien pour Nicolas
Sarkozy et l?UMP ?...Ce choix peut ... s?expliquer par une tactique
politique : occuper un terrain que le Front national cherche sans cesse à
préempter, comme on l?a vu à propos du phénomène très minoritaire des
prières dans la rue, assimilées à une +occupation+ par Marine Le Pen. À tout
cela, on peut ajouter une autre hypothèse. Dans une époque où les
contraintes économiques internationales sont extrêmement fortes sous l?effet
de la mondialisation, les marges de manoeuvre sont faibles sur le terrain
des réformes sociales et fiscales. La tentation est alors grande pour les
partis politiques de mettre en avant des sujets +de société+ permettant
d?afficher à peu de frais (au sens financier du terme) des choix et des
différences...Pour la droite, ce sera la défense d?une certaine identité
française. Mais les préoccupations principales des Français sont autres, ce
sont l?emploi et la justice sociale."
*Sud-Ouest (Bruno Dive)*
Ce que Chirac a fait, Sarkozy va-t-il le laisser défaire ? L'UMP, ce lourd
paquebot de l'unité, ce parti unique longtemps espéré par un électorat de
droite qui n'en pouvait plus des divisions, est en train de se fissurer et
de prendre l'eau. Le P de populaire s'est déjà évaporé au fil des élections.
Voici que l'U de l'union se disloque. Reste le M de mouvement, mais ce sont
des mouvements désordonnés, qui traduisent la panique...Les élections
cantonales ont servi de révélateur...Pour le coup, Nicolas Sarkozy pratique
vraiment la rupture. Rupture avec la neutralité de l'Etat (ou des partis)
vis-à-vis des religions ; rupture avec 65 années d'étanchéité totale de la
droite vis-à-vis de l'extrême droite. Tout cela pour masquer un échec sur
les questions essentielles que sont pour les Français le pouvoir d'achat,
l'emploi, la justice fiscale et sociale. Ces débats internes à la droite
recoupent des convictions, sans doute sincères, mais aussi des
arrière-pensées stratégiques. Quand Copé tacle Fillon, il exprime un
mouvement d'humeur, mais il vise aussi un possible rival pour 2017. Il est
rare en tout cas que le secrétaire général du parti majoritaire s'en prenne
ainsi au Premier ministre...Au moins les héritiers de Mitterrand avaient-ils
attendu sa réélection pour s'affronter au grand jour. Les alliés, féaux ou
associés de Sarkozy (qui n'a d'héritier que son fils Jean) n'ont pas de ses
pudeurs. Ils n'attendent même pas sa réélection. Comme s'ils craignaient à
moins qu'ils ne l'espèrent - que celle-ci n'ait jamais lieu."
* *
*La Voix du Nord (Hervé Favre)*
"Hier, après un petit déjeuner épicé autour de Nicolas Sarkozy, l'UMP a
surjoué +l'unité+. Il le fallait après l'attaque en piqué de Jean-François
Copé contre le Premier ministre lundi soir au Grand journal de Canal+.
François Fillon, accusé par le secrétaire général de l'UMP de +ne pas jouer
collectif+, ni sur le débat sur la laïcité ni sur le refus du +front
républicain+ pourtant décidé à l'Élysée, a eu hier matin une explication de
texte avec Copé. Le patron du mouvement veut bien prendre les coups en
assumant la feuille de route de Nicolas Sarkozy ; à condition que le Premier
ministre en prenne sa juste part. En faisant savoir qu'il s'opposerait à un
débat qui +stigmatiserait les musulmans+ puis en appelant devant les députés
à voter contre le FN, François Fillon a surtout pris ses distances avec le
président de la République, et c'est encore plus révélateur du malaise au
sein de la majorité que l'incident avec Jean-François Copé...L'extrême
nervosité de l'UMP a bien comme toile de fond les doutes grandissants sur la
capacité de Nicolas Sarkozy à se faire réélire."
*Le Courrier Picard (Didier Louis)*
"On a presque envie d'écrire, en ce lendemain de défaite électorale pour la
majorité, fratricide, que le PS a treize mois pour perdre la présidentielle
et Nicolas Sarkozy autant pour remonter la pente et espérer l'emporter. La
charge féroce de Jean-François Copé contre François Fillon - tout de même le
patron du parti présidentiel accusant le chef de la majorité de manquer à la
solidarité envers l'UMP dans le débat sur la laïcité initié par le chef de
l'État - montre que la droite est au bord, sinon de la crise de nerfs, du
moins de l'implosion...Au coeur de la tempête, Nicolas Sarkozy. La sanction
des urnes l'a affaibli un peu plus. Il n'est plus le chef incontesté de son
camp."
*Le Journal de la Haute-Marne (Patrice Chabanet)*
"Officiellement, François Fillon et Jean-François Copé ont enterré la hache
de guerre. Ils n'avaient pas vraiment le choix. C'est Nicolas Sarkozy qui a
imposé un +halte-au-feu+ aux deux hommes. Faute de trêve, c'était la droite
qui implosait en plein vol. Mais la trêve n'est pas la paix. Et la braise
est toujours là sous la cendre. Le patron de l'UMP a bien pris soin de
préciser qu'il avait été excessif sur la forme mais que sur le fond il
restait sur ses positions. François Fillon n'a rien dit, mais la sourde
inimitié qu'il entretient avec Jean-François Copé n'a sans doute pas fondu
comme neige au soleil. Il s'agit maintenant pour Nicolas Sarkozy de recoller
les morceaux, et pas seulement au sommet. Sans doute encouragés par les
petites phrases assassines à ciel ouvert des ministres et des dirigeants de
l'UMP, les députés de base sont traversés par le doute, et ils l'expriment
ouvertement. Les jets continus de sondages défavorables pour le chef de
l'Etat ajoutent à leur désarroi. Eux n'ont pas besoin d'instituts
spécialisés. Ils constatent l'érosion présidentielle dans leur
circonscription."
* *
*Paris Normandie (Michel Lepinay)*
"Il flotte comme +un parfum de machine à perdre+. C'est le député UMP de
Paris Bernard Debré qui parlait ainsi hier. Le même s'interrogeait la
veille: +Où est passé le chef de la majorité ?+, et attendait de Nicolas
Sarkozy qu'il remette de l'ordre dans son entourage. Mais ses appels à
l'unité ne l'empêchait pas à son tour de demander +qu'on arrête les débats
stupides+... Du genre de ceux que souhaite le président à propos de la
laïcité ? Bref, hier soir, malgré les pétitions de principe de Jean-François
Copé et François Fillon, affirmant tous deux, au sortir de l'Elysée, que
+l'incident est clos+, la polémique n'était pas encore retombée. Le cocktail
échec aux élections cantonales, plus débat sur la laïcité, plus poussée du
Front national, est un véritable poison pour la majorité...Le suplice de
printemps n'est pas encore terminé. D'autant que lorsque la machine
présidentielle cahote, les pièces rapportées sont tentées de reprendre leur
autonomie. Hier matin Jean-Louis Borloo n'excluait pas de partir à la
présidentielle au nom du centre, si le programme de l'UMP ne devait pas
correspondre aux aspirations de +la gauche de la majorité+... Du côté de la
gauche tout court, évidemment on se marre, en voyant le parti majoritaire
dans tous ses états."
*La République du Centre (Jacques Camus)*
"Qui, pourtant, pourrait croire un seul instant en cet +armistice+ à l?UMP?
Qui pourrait imaginer qu?à peine déclarée, la +guerre des chefs+ est déjà
terminée? Bien au contraire, les résultats des cantonales ont disloqué les
rangs, au-delà de ce que l?on imagine. Drôle de paix d?ailleurs, qui a
conduit Jean-François Copé, l?insolent général en chef des troupes
majoritaires, à regretter mollement son agression contre François Fillon,
tout en ajoutant qu?il n?avait rien à retirer de ses propos sur le fond.
Drôle de ralliement que celui de Jean-François Baroin, franc-tireur
chiraquien, refusant de corriger le tir contre des débats inutiles pour
réaffirmer ses convictions. Il a fallu une belle aptitude à l?indulgence de
François Fillon, tête galonnée du gouvernement, quasiment accusé de
désertion, pour estimer que l?incident de frontières était clos. En vérité,
la droite s?abandonne de nouveau aux poisons de la division. Mais il ne faut
pas s?y tromper : derrière la rivalité Fillon-Copé se cache en réalité un
vif antagonisme entre Fillon et Nicolas Sarkozy. Ainsi vient-on de renouer
avec la fatalité des déchirements de l?exécutif qui ont jalonné l?histoire
de la Ve République...La gestion catastrophique du remaniement
gouvernemental de l?automne dernier a modifié la donne et affaibli Nicolas
Sarkozy, contraint de reconduire François Fillon. Celui-ci ne craint plus,
aujourd?hui, d?afficher ses valeurs et de se démarquer de celui qui est de
moins en moins son mentor. À coup sûr, Nicolas Sarkozy, chef de guerre en
Libye, aura du mal à retrouver l?autorité du chef de paix en France."
* *
*Le Républicain Lorrain (Philippe Waucampt)*
"Jusqu'ici, le mouvement était feutré car il se limitait à la haute
administration. Dans les cabinets ministériels, en effet, chacun ne pense
plus qu'à une chose : assurer son reclassement dans l'hypothèse d'une
défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle. Cette fois, avec les
politiques, c'est plus bruyant. Les cantonales ont libéré la parole dans la
majorité. Et l'UMP se donne des allures de bateau ivre que le cessez-le-feu
obtenu hier par le chef de l'Etat entre François Fillon et Jean-François
Copé n'arrive plus à masquer. Organisé par le locataire de l'Elysée en
personne pour mieux se tenir au-dessus de la mêlée, le petit jeu des
ambitions et du marquage à la culotte démontre aujourd'hui son caractère
mortifère...C'est cette éventualité d'une élimination au premier tour qui,
aujourd'hui, dévalue l'autorité du président sur les siens. Les stratégies,
désormais, s'élaborent en fonction d'une défaite en 2012 afin de mieux
rebondir en 2017 si la gauche n'est pas de taille à affronter les défis
colossaux qui attendent le pays au soir de la présidentielle. C'est dire la
confiance qui règne à droite."
*Nord-Eclair (Patrick Pépin)*
"Les couacs se multiplient à l'UMP. Les rappels à l'ordre du Président de la
République à l'endroit de certains des hiérarques de son parti sont légion.
La valse des affirmations, des repentirs et des nouvelles déclarations
prouvent que la machine est grippée...Sous les coups de boutoir de défaites
électorales successives (municipales, régionales, cantonales) ; d'une
gestion trop personnelle de la vie du pays, et au-delà du parti ; d'erreurs
politiques comme celles de la candidature de Jean Sarkozy à la tête de
l'EPAD ou bien de l'affaire des Roms ou bien encore du débat sur l'identité
nationale ; de la poussée du Front National sur le plan électoral, les
caractéristiques propres à chacune des familles politiques ont ré-émergé. Le
ciment qui tenait le tout s'est effrité au fil des années...Les fractures
qui se sont faites jour au cours des cantonales sont lourdes...Tant que le
Front National restera haut dans les sondages et dans les urnes, nul doute
que les écarts en termes de stratégie politique ne pourront que se creuser.
Le couteau est dans la plaie et il n'est pas prêt d'en sortir."
*L'Union/L'Ardennais (Hervé Chabaud)*
"L?UMP est devenue la boîte à dégâts de la droite républicaine ! On y prône
l?unité mais on y sème la division. On dégoupille, on flingue, on balance,
on casse, Copé en tête. Il fait mieux colt au poing que les frères Dalton
réunis. Ce n?est plus un parti politique et une machine à gagner les
élections mais un champ de bataille. Les alliés s?y tirent les uns sur les
autres et concourent pour le plus beau tableau de chasse de leurs
turpitudes. C?est un psychodrame en direct. Les propos véhéments tenus
contre le Premier ministre sont une connerie capable de s?achever en 2012
par une rouste monumentale. La droite donne d?elle-même une image lamentable
où la perte de sang-froid semble la nouvelle règle de conduite qui, à
l?échec des urnes ajoute la stupidité des conséquences tirées. Lundi matin,
François Baroin avait eu l?intelligence de s?avancer en démineur de tête
d?un terrain méchamment piégé. Il a été stoppé dans son élan. Depuis les
pétards pètent tous azimuts et les blessures ne sont pas virtuelles...Si ce
climat délétère persiste, beaucoup vont quitter le navire avant qu?il ne
soit envoyé par le fond."
* *
*Le Midi Libre (François Martin)*
"Rien ne semble sourire au parti majoritaire. La défaite des cantonales aura
fait office de détonateur au sein d?un mouvement, désormais, tiraillé par
les courants. Affaibli par les querelles personnelles. Bousculé par
l?irruption du FN. Au milieu de ce champ de mines, Sarkozy apparaît démuni.
Un général dont l?étoile pâlit. Semaine après semaine. Sondage après
sondage. Sarkozy ou le désamour des Français. Le désamour à droite. Dès
lors, la question brûle les lèvres : lui, le candidat naturel, doit-il se
représenter en 2012 ?
Sa situation se complique. Sa souveraineté est mise à mal. Son autorité
contestée. Le remaniement de 2010 porta le premier coup. Sarkozy, obligé
d?avaler la couleuvre Fillon. Les cantonales et la consigne sur le FN
ajoutèrent à la confusion. Stratégie droitière, débat sur la laïcité, mots à
maux sur l?immigration ont provoqué révolte et incompréhension. A quoi songe
le chef de l?État tous les matins en se rasant ? A la crise économique qui
plombe ses résultats, à l?usure du pouvoir, à son style dérangeant, aux
revers électoraux ? A tout ce qui a contribué à détériorer l?image de sa
présidence. Son beau miroir reflète d?autres visages. Ceux plus sages de
Fillon ou Juppé. Ceux qui vampirisent - à leur corps défendant ? - la
popularité exsangue de Sarkozy."
*Vosges Matin (Gérard Noël)*
"Comme son nom l'indique, l'UMP a été constituée d'abord pour défendre la
politique du président, ensuite pour lui faire un certain nombre de
suggestions, enfin pour l'alerter lorsque telle ou telle de ses décisions
est jugée contre-productive. C'est ce cas de figure (contestation par une
partie des élus du débat sur la laïcité et l'islam) qui met aujourd'hui le
parti majoritaire en état avancé de crise de nerfs...Le Premier
ministre...en a visiblement assez des actes de braconnage sur les terres du
FN. Il juge cette orientation néfaste et le fait savoir. Est-il admissible
qu'un chef de gouvernement soit repris de volée par un chef de parti?
Certainement pas, s'irritent ceux qui, François Baroin et Laurent Wauquiez
par exemple, refusent la surenchère avec l'extrême-droite. L'UMP est à la
croisée des chemins. Nicolas Sarkozy a-t-il encore une mainmise suffisante
sur son parti pour lui imposer sa stratégie (la ligne Guéant-Copé)? Et cette
stratégie peut-elle faire de l'UMP une machine à gagner en 2012? Le doute
est permis."