Par ailleurs, elle n'a ralentit que très légèrement l'an dernier par rapport à 2006, où elle avait atteint 2,8%.
Ce chiffre est une bonne surprise puisque les principales organisations internationales (Commission européenne, Banque centrale européenne...) prévoyaient une croissance de 2,6% sur l'ensemble de l'année 2007.
Au quatrième trimestre 2007, la croissance a cependant nettement ralenti en zone euro, s'établissant à seulement 0,4% par rapport au troisième trimestre, où elle avait été de 0,8%.
En France, par contre, le gouvernement a fini par renoncer à son optimisme béat. Après avoir longtemps affirmé que la croissance atteindrait au moins 2,25%, hypothèse sur laquelle était bâti son budget 2007, il a finalement reconnu depuis quelques semaines qu'elle serait «autour de 2%», voire légèrement inférieure.
Des prévisions de 2 ou 2,5% pour 2008
La croissance de la France a été de 1,9% sur l'ensemble de l'année 2007, après une progression du PIB de seulement 0,3% au quatrième trimestre.
Cette dynamique est conforme aux dernières prévisions de l'Institut national de la statistique, qui tablait toutefois sur une croissance de 0,5% au quatrième trimestre, après une augmentation de 0,8% au trimestre précédent.
L'heure est désormais aux prévisions 2008. Comme l'an dernier, le gouvernement prévoit une croissance comprise entre 2 et 2,5%.
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, l'a déclaré récemment : «Je reste convaincue que nous serons autour de 2% de croissance sur l'ensemble de 2007 tout comme en 2008.»
Ce faible résultat de la croissance s'explique en grande partie par un ralentissement des dépenses de consommation des ménages, principal pilier de la croissance française ces dernières années(+0,4% après +0,8% au troisième trimestre).
Alors que le déficit commercial a battu en 2007 un record historique à plus de 39 milliards d'euros, le commerce extérieur a contribué à la croissance pour 0,2 point au quatrième trimestre.
Les investissements, troisième moteur de la croissance, ont progressé quant à eux de 1% (après +0,8%).
«Ces résultats attestent que les fondamentaux de notre économie sont restés bien orientés au quatrième trimestre, en cohérence avec d'autres indicateurs», a expliqué Christine Lagarde, citant notamment le «record de création d'entreprises» et le «dynamisme de l'emploi».