8 juillet 2008
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14:55
Et en meme temps, il annonce qu'il veut bien accueillir des guerilleros du FARC !!! 
Marina Petrella va être extradée vers l’Italie. Nicolas Sarkozy a donné son accord, mardi, tout en demandant au président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, de solliciter la grâce de l'ancienne membre des Brigades rouges auprès du président italien. Marina Petrella, aujourd'hui âgée de 54 ans, avait été arrêtée en France le 22 août 2007. Elle est actuellement soignée au sein du service psychiatrique de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne).
La romancière Fred Vargas, très active dans le mouvement de soutien à Cesare Battisti, a jugé cette «demande totalement paradoxale et contradictoire.» La France doit «réaffirmer sa parole d'Etat puisqu'elle fait exactement la même chose pour les Farc», ajoute-t-elle, en référence à la perspective d'accueil par la France d'anciens Farc. Elle estime que la demande de grâce «devrait s’appliquer à Battisti pour raisons humanitaires aussi.»
De son côté, Syndicat de la magistrature (gauche) a dénoncé des «petits arrangements entre amis» à propos de la demande de grâce.
Condamnée par contumace
En 1992, une cour italienne a condamné Marina Petrella par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre d’un commissaire de police en 1981, pour la séquestration d’un magistrat ainsi que pour vol avec arme et attentats. Arrêtée en 1982, la brigadiste avait profité d’une remise en liberté sous contrôle judiciaire en 1986 pour s’enfuir en France.
Jurisprudence Mitterrand
Après Cesare Battisti, finalement arrêté en mars à Rio de Janeiro, au Brésil, et Paolo Persichetti, extradé en 2002, Marina Petrella est la troisième terroriste d’extrême gauche à subir une procédure d’extradition après avoir bénéficié de la «jurisprudence Mitterrand». L'ancien président de la République avait pris l'engagement en 1985 de ne pas extrader ces personnes à condition qu'elles renoncent à la violence, excluant toutefois les auteurs de crimes de sang.
Sarkozy annonce l'extradition de Petrella, colère de Fred Vargas
BRIGADES ROUGES
Les Brigades Rouges ont été l'un des principaux acteurs des «années de plomb» (1970-1980) en Italie. Ils ont notamment assassiné l'ancien chef du gouvernement et leader de la Démocratie-Chrétienne Aldo Moro, en 1978, après l’avoir enlevé et détenu pendant 55 jours. Dans les années 70-80, le terrorisme d'extrême gauche et d'extrême droite a fait plus de 400 morts en Italie.
Les Brigades Rouges ont été l'un des principaux acteurs des «années de plomb» (1970-1980) en Italie. Ils ont notamment assassiné l'ancien chef du gouvernement et leader de la Démocratie-Chrétienne Aldo Moro, en 1978, après l’avoir enlevé et détenu pendant 55 jours. Dans les années 70-80, le terrorisme d'extrême gauche et d'extrême droite a fait plus de 400 morts en Italie.
En ce moment à la une
Sarkozy annonce l'extradition de Petrella, colère de Fred VargasThomas Coex AFP/Archives ¦ Rassemblement contre l'extradition en Italie de Marina Petrella à Paris le 11 juin 2008.
La romancière Fred Vargas, très active dans le mouvement de soutien à Cesare Battisti, a jugé cette «demande totalement paradoxale et contradictoire.» La France doit «réaffirmer sa parole d'Etat puisqu'elle fait exactement la même chose pour les Farc», ajoute-t-elle, en référence à la perspective d'accueil par la France d'anciens Farc. Elle estime que la demande de grâce «devrait s’appliquer à Battisti pour raisons humanitaires aussi.»
De son côté, Syndicat de la magistrature (gauche) a dénoncé des «petits arrangements entre amis» à propos de la demande de grâce.
Condamnée par contumace
En 1992, une cour italienne a condamné Marina Petrella par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre d’un commissaire de police en 1981, pour la séquestration d’un magistrat ainsi que pour vol avec arme et attentats. Arrêtée en 1982, la brigadiste avait profité d’une remise en liberté sous contrôle judiciaire en 1986 pour s’enfuir en France.
Jurisprudence Mitterrand
Après Cesare Battisti, finalement arrêté en mars à Rio de Janeiro, au Brésil, et Paolo Persichetti, extradé en 2002, Marina Petrella est la troisième terroriste d’extrême gauche à subir une procédure d’extradition après avoir bénéficié de la «jurisprudence Mitterrand». L'ancien président de la République avait pris l'engagement en 1985 de ne pas extrader ces personnes à condition qu'elles renoncent à la violence, excluant toutefois les auteurs de crimes de sang.
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