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7 février 2009 6 07 /02 /février /2009 17:26
Après l'intervention télévisée du chef de l'Etat, jeudi soir, les syndicats se montrent méfiants et déplorent le manque d'annonces concrètes. L'opposition épingle la suppression de la taxe professionnelle, tandis que l'UMP juge que Nicolas Sarkozy "a fait de l'emploi une priorité".
    * Opposition
"Je n'ai pas trouvé un président qui savait où il allait, j'ai eu l'impression qu'il était plus hésitant que d'habitude", a déclaré la première secrétaire du PS, Martine Aubry, sur RTL vendredi matin. Mme Aubry a notamment reproché au chef de l'Etat d'avoir renvoyé au 18 février sa rencontre avec les syndicats. "Tous les autres pays ont décidé de relancer la consommation et l'investissement à court terme, le président renvoie au 18 février des négociations, des discussions, des concertations, lui qui sait passer en force quand il faut baisser l'impôt des plus riches, quand il faut essayer de faire travailler le dimanche, quand il faut mettre la justice sous sa coupe."
Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste. "Tout change, sauf Nicolas Sarkozy, toujours aussi sûr de lui, toujours aussi sûr des bons choix qui ont été les siens et qui ne change absolument rien à sa politique. Il n'est plus possible de poursuivre avec un président de la République qui ignore à ce point ce qu'est le difficulté, la brutalité et la dureté de la vie quotidienne des Français."
Claude Bartolone, député PS Saint Denis. Supprimer de la taxe professionnelle, "ça ne peut pas relancer l'économie". "Si vous enlevez des moyens financiers aux collectivités locales qui représentent à elles seules 75 % de l'investissement public, vous croyez que ça ne va pas donner un sacré coup de ralentissement à l'activité ?"
Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste, radical et citoyen de l'Assemblée. "Il a fallu que des centaines de milliers de Français descendent dans la rue pour que Nicolas Sarkozy découvre que son plan de relance était injuste et insuffisant. Concrètement, les engagements en faveur des salariés et les contreparties demandées aux entreprises demeurent floues."
Victorin Lurel, député PS et président du conseil régional de Guadeloupe. "Le président de la République n'a pas un mot pour la Guadeloupe. Ce silence est méprisant au moment où ce territoire de la République traverse une crise sociale de très grande ampleur, générée par la politique gouvernementale."
Jean-Paul Huchon, président PS du conseil régional d'Ile-de-France. Nicolas Sarkozy "désigne comme boucs émissaires les collectivités locales, à qui il supprime leurs ressources, avec l'annonce ex abrupto de la disparition de la taxe professionnelle, sans évidemment proposer une réforme de la fiscalité locale, ni de compensation financière digne de ce nom".
Jean-Marc Bouvet (PCF). "A n'en pas douter, c'est une très forte déception qui domine ce soir chez toutes celles et ceux qui ont écouté le président de la République, et qui fera grandir la mobilisation sociale dans les jours à venir. La seule mesure concrète annoncée face à la crise est la suppression de la taxe professionnelle, c'est à dire un nouveau cadeau aux entreprises. On croit rêver !"
Le Parti de gauche, dans un communiqué. "Nicolas Sarkozy s'entête et enfume. Il a cherché pendant 90 minutes à profiter de la crise pour justifier sa politique tout en bottant en touche face aux demandes des Français."
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