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29 mars 2009 7 29 /03 /mars /2009 23:56
L'alarmante pollution médicamenteuse de l'eau,
par anidom - 100%- 189 hitsflux de ce reporter Flux de ce reporter flux de ce theme Flux de Tribune

 

non épurée.

Nos médicaments polluent nos rivières. C’est la nouvelle interrogation des chercheurs qui ont analysé l’eau après le passage en station d’épuration. L’eau rejetée contient des résidus des médicaments les plus consommés. Des médecins et des experts lancent l’alerte. C’est l’un des problèmes de nos sociétés modernes, nous consommons trop de médicaments. Nos reins filtrent notre sang et évacuent dans l’urine ce qui n’est pas bon pour notre corps, de même que nos selles évacuent nos résidus alimentaires chargés de molécules médicamenteuses. Les eaux usées de nos toilettes sont remises en circulation dans les stations dépuration qui n’ont pas été conçues pour traiter et éliminer ces résidus toxiques.

Le schéma ci-dessous montre bien la logistique du traitement de l’eau, infos de la planète, voir ici .

 

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Hélène Budzinski, «Nous consommons des médicaments qui passent dans nos urines. La réglementation sur le traitement des eaux n’a jamais prévu ce problème». © Claire Sacy / LPI

C’est donc une nouvelle forme de pollution qui apparait dans les médias. C’est en tout cas l’hypothèse de la revue médicale Prescrire qui, dans son dernier numéro, alerte sur cette menace pour l’environnement, études scientifiques à l’appui. Des analyses effectuées par des biologistes dans les estuaires de la Seine, de la Gironde, de la Loire et de l’Adour, mais aussi dans le fleuve Saint-Laurent rapporte radio Canada, une pharmacie à ciel ouvert. Elles montrent la présence de molécules pharmaceutiques allant du paracétamol aux médicaments d’hypertension, anticancéreux en passant par la pilule contraceptive.

En d’autres termes, des médicaments que nous utilisons beaucoup trop. Le paracétamol n’est qu’un exemple, qui n’en prend pas ? Un petit mal de tête, un rhume, une bronchite et j’en passe un comprimé, puis deux, il y a même des personnes qui se dopent à 5 ou 6 comprimés par jour ! Dans le temps on mettait des ventouses, rien d’élégant certes mais on ne polluait pas. La pilule qui n’est pas un médicament, mais un moyen de contraception, le produit probablement le plus utilisé au monde. Rien d’étonnant donc d’en retrouver des résidus dans l’eau.

Quelles sont les conséquences sur la vie de poissons ? L’article d’info de la planète évoque des poissons changeant de sexe (confirmé par l'agence de l'eau dont je suis membre du CA ), ils se féminisent par ces substances présentent dans les eaux de la Seine et du Rhône d’après le ministère de l’écologie alerte Claude Anglot. Des humains qui deviendraient plus résistants aux antibiotiques présents dans la nature, ce qui est vrai la résistance aux antibiotiques est devenue plus marquée probablement aussi par un usage abusif, nous perdons nos défenses immunitaires en voulant trop aider notre corps.

L’eau du robinet n’a pas encore été étudiée, et on espère qu’elle n’est pas contaminée s’inquiète le docteur Claude Danglot, médecin du travail, ancien hydrologue à la Ville de Paris, selon qui une contamination de l’eau du robinet ne serait pas improbable. L’Académie de médecine s’en inquiète et prend très au sérieux cette évolution. Elle vient de mettre en place un groupe de travail «médicaments et environnement» placé sous la houlette du toxicologue Jean-Marie Haguenoer. Nous sommes en train d’auditionner de nombreux experts. Nous espérons rendre nos conclusions et d’éventuelles recommandations d’ici à la fin de l’année, souligne le spécialiste, c’était en février 2007.

De nombreuses études, aux États-Unis, au Brésil, en Allemagne, en Italie, en Grande-Bretagne, en Finlande, décrivent des situations similaires. «La présence de traces de substances médicamenteuses ou de leurs dérivés a été largement établie à l’échelle mondiale, en particulier dans les eaux superficielles et souterraines, dans les eaux résiduaires, dans les boues des stations d’épuration utilisées en épandage agricole et dans les sols», souligne l’Académie nationale de pharmacie Française dans un rapport rendu à l’automne 2008, voir également l’article du Monde.fr ici .

Le rapport de l’Académie nationale de pharmacie, voir ce rapport de septembre 2008 ici.

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Médicaments et environnement.

Présentation du rapport

L’Académie nationale de pharmacie, sous l'impulsion de ses présidents Yvan Touitou (2007) et Claude Santini (2008), a voulu attirer l'attention sur le problème, récemment mis en évidence, de la présence de médicaments dans l'environnement. Ce problème concerne en premier lieu les professions pharmaceutiques mais aussi les médecins, les vétérinaires, les éleveurs, les professions paramédicales et tous ceux qui ont pour mission la protection de l'environnement et de la santé, à commencer par chaque citoyen.

Ce rapport, élaboré par la Commission Santé et Environnement de l'Académie nationale de Pharmacie, a été conçu sur des bases bibliographiques solides qui montrent que les problèmes de la présence de résidus médicamenteux sont les mêmes partout dans le monde, à des degrés divers en fonction des capacités d'accès aux soins des populations et de l'intensité de l'élevage industriel et de la pisciculture. Mais la commission Santé et Environnement a voulu aussi auditionner des représentants de certaines professions qui ont apporté leur éclairage sur les pratiques et sur la prise en compte des rejets environnementaux en milieu hospitalier ou vétérinaire ou encore par les industries du médicament.

Après une évaluation de la consommation mondiale et Française de substances médicamenteuses et un rappel de leur cycle de vie, de leur conception jusqu'à leur rejet et à leur biodégradation dans l'environnement, un chapitre a été consacré à la contamination des milieux (atmosphère, sols, milieux aquatiques et aliments) avant d'aborder l'évaluation des risques et la gestion de ces risques.

Cette synthèse des connaissances et des pratiques professionnelles a permis de relever les facteurs les plus importants concernant les sources diffuses ou ponctuelles des rejets de résidus médicamenteux, les niveaux de contamination des milieux environnementaux aquatiques et terrestres et quelques conséquences sur les composantes de l'environnement.

Elle a permis aussi de relever un certain nombre de lacunes dans la connaissance des transferts et des effets et d'élaborer quelques perspectives sur la nécessité de programmes d'études, d'action ou de recherche. Par rapport aux problèmes que soulève cette contamination de l'environnement, l'Académie nationale de Pharmacie a voulu établir des recommandations qui s'adressent aussi bien aux citoyens responsables des rejets de médicaments non utilisés qu'aux Ministères en charge de la Santé ou de l'Environnement, ou encore aux agences telles l'AFSSET, l'AFSSA, l'AFSSAPS, ou à l'ADEME, l'INERIS, les Agences de l'Eau, sans oublier tous les professionnels utilisateurs ou prescripteurs de médicaments qu'ils appartiennent au monde médical, vétérinaire, industriel, agricole ou piscicole.

Ces recommandations et leurs justifications sont placées en tête de ce document afin d'éclairer rapidement le lecteur sur l'ensemble des problèmes soulevés et des propositions C'est par les efforts de chacun dans la prévention des rejets environnementaux de résidus de médicaments que l'on réduira les risques pour les écosystèmes et pour l'homme qui représentent un problème mondial que l'on peut et doit réduire dans le cadre d'une politique de prévention. (lire la suite sur le rapport cité en référence)

Jean Marie Haguenoer Président de la Commission Santé Environnement.

L’origine de cette pollution est multiple, outre celle des urines et selles humaines, il y a celle des animaux domestiques qui s’ajoutent à tous les types recensés dans le rapport. Dans nos pays industrialisés toutes les eaux usées sont traitées, ou presque, par les stations d’épuration, mais elles n’ont pas dans leur cahier des charges d’obligation concernant les résidus médicamenteux qui ne sont que partiellement détruits.

Cette situation est due à des questions de coût et non de technique, puisqu’il existe des procédés de filtration ultrafine par des systèmes membranaires utilisés pour le dessalement de l’eau de mer, ou de piégeage par du charbon actif. Selon les classes de médicaments, l’efficacité du traitement des eaux usées varie de près de 100 % à… 0 %.

D’après le Monde.fr ces résidus pharmaceutiques se diluent sans toutefois disparaitre si bien qu’ils se retrouvent dans les eaux potables à la sortie du robinet, ce qu’en 2007 on espérait qu’elle ne soit pas contaminée.

On voit de cette façon la progression de cette pollution, une surveillance s’impose d’autant que l’on n’en connait pas encore toutes les conséquences sur les populations les plus sensibles , les enfants et les femmes enceintes. Une véritable politique de prévention s’impose.

La pollution médicamenteuse est d’abord une problématique de pays riches, ceux en développement ayant comme première préoccupation l’accès à l’eau potable. Sur un marché mondial estimé, en 2006, à 300 milliards d’euros, les États-Unis sont de loin les premiers consommateurs de médicaments (51 % du total), devant l’Europe (25 %) et le Japon (15 %). La France arrive au quatrième rang, derrière l’Allemagne. Les principales prescriptions, en chiffre d’affaires, concernent l’appareil cardio-vasculaire et le système nerveux. Certains pays du Sud sont aussi touchés par la contamination de leur environnement par des composés pharmaceutiques qu’ils produisent pour les pays industrialisés.

La pollution le mal accumulé sur plusieurs décennies.

logo_light.1238165983.pnglogopng.1238166057.jpgCet article est reproduit sur le Websine Come4News et 20 minutes.fr

Lire la suite : http://anidom.blog.lemonde.fr/2009/03/28/91-lalarmante-pollution-medicamenteuse-de-leau/.

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