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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 01:32

Ce reportage sur Sarko que vous ne verrez pas en France

Régis Soubrouillard - Marianne | Vendredi 12 Juin 2009 à 18:05 | Lu 5976 fois

La semaine dernière, la Télé Suisse Romande diffusait une enquête sur les relations ambigües du président Sarkozy avec les médias français. Peu de révélations dans ce documentaire prétendument sulfureux, mais sa seule diffusion sur une télé Suisse en dit long sur les velléités de transgression des chaînes françaises.


Ce reportage sur Sarko que vous ne verrez pas en France
  • « Il est partout. Sur toutes les couvertures de magazines, sur tous les plateaux télés, sur les yachts de tous ses grands amis : les patrons des médias français. Mises à pied, sanctions, autocensures, le climat que fait régner l’omniprésident vaut à la France un triste record européen : le pays où les interventions policières et judiciaires ont été les plus nombreuses ». C’est l’introduction d’un documentaire que vous ne verrez, sans doute, jamais sur les chaînes françaises.
    Intitulé « Sarkozy, vampire des médias », il a été diffusé la semaine dernière sur la Télé Suisse Romande et est toujours disponible en intégralité sur le site de la chaîne.

    Hormis une mise en image très scénarisée  façon enquête criminelle qui frise parfois le ridicule, on y apprend que Nicolas Machuret qui suit le président pour France 3 s’est fait traiter de « crétin et honte de la profession, ce qui était plutôt gentil de sa part » par le président après la publication de son livre «l’enfant terrible » dans lequel le journaliste dévoilait que Nicolas Sarkozy consulte régulièrement un homme qui lui envoie des « ondes positives » et qu’il appelle « le gourou ».

    Peu de révélations au total, le documentaire revient sur les épisodes qui ont opposé Sarkozy aux médias : les évictions d’Alain Généstar de Paris-Match et du patron de Radio-France, les sorties de Stéphane Guillon, sa proximité avec certains journalistes, son hostilité manifeste envers d'autres, la maîtrise par le président du calendrier médiatique,  etc. Mais au-delà c’est surtout la propension ou le désir masochiste de la presse à se faire moutonnière, bref la servitude d’une profession qui transpire dans un documentaire moins transgressif par son contenu, dont de nombreux éléments sont déjà connus, que par sa seule existence.


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