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11 octobre 2007 4 11 /10 /octobre /2007 10:31
FROMAGE de BERGUES
 
Lettres de Naturalité et Code de la Nationalité Française
 
« Lettres de Naturalité Générale »
 
         Au fil des siècles, les étrangers, pour la plus part étaient soumis au droit d’aubaine qui faisait passer leurs biens en totalité au Seigneur ou au Roi après leur mort.
 
         La législation était très claire : on naissait sur le territoire du royaume et l’on était « régnicole » ou à l’étranger et l’on était « périgrin » ou « aubain ». La femme mariée n’était que l’allégeance de son mari, quel que soit son lieu de naissance. Il ne pouvait de plus pas y avoir de double nationalité pour les enfants.
 
Des mesures gracieuses pouvaient être accordées pour dispense de droit d’aubaine par des lettres de « naturalité générale ». Celles-ci s’appliquaient alors à un groupe d’étrangers particuliers, groupe choisi pour son savoir professionnel ou pour son origine territoriale.
 
         Les privilèges accordés étaient bien défini par le Souverain et n’engageaient que lui. Son successeur pouvait les confirmer ou les supprimer selon son bon plaisir.
 
         Les « Lettres de Naturalité Générale » ne modifiaient pas le statut personnel des « aubains » sur le plan du droit civil. Ceux-ci conservaient leur nationalité d’origine et risquaient toujours d’être expulsés du Royaume.
 
         Philippe II, en 1277, accorda la « naturalité générale » aux marchands florentins.
         Philippe VI aux portugais venus s’installer à Harfleur, confirmée par Charles V en 1364.
         Louis X, en fit de même pour les escoliers et enseignants de l’université de Paris et autres lieux en 1315.
         Louis XII accorda la « naturalité générale » aux écossais de la Garde Royale et aux juifs portugais convertis.
         François I, l’accorda aux prospecteurs et mineurs germaniques ainsi qu’aux tapissiers flamands.
         Henri IV en 1599, en fera de même pour les hollandais venus les marais (les Moëres chez nous) avec un privilège d’ouvrir des brasseries ou bon leur semble et de faire des fromages à la façon de Milan.
         Les torchons pleins de levure de bière entourant ces fromages donnèrent naissance au fromage de Bergues.
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