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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 15:10

Il n’y aura pas d’augmentation du pouvoir d’achat. Le gouvernement ne tient aucun compte de la grève de jeudi dernier !

 

Source : Libération, Politiques 2 fév. 11h08

 

François Fillon affirme qu’«il n’y aura pas de tournant de la politique économique et sociale», après les manifestations de jeudi dernier. Il ajoute que le gouvernement s’apprête à réviser à la baisse sa prévision de croissance.

 

«Rien ne serait pire qu’un changement de cap» de la politique gouvernementale après la mobilisation syndicale du 29 janvier, estime le premier ministre François Fillon dans Le Monde à paraître aujourd’hui.

 

«Nous ne sous estimons pas les inquiétudes, mais dans la situation de crise majeure dans laquelle nous nous trouvons, rien ne serait pire qu’un changement de cap ou une absence de décision», explique-t-il au lendemain des plus importantes manifestations en France depuis 2006.

 

Selon le chef du gouvernement, «le mouvement de jeudi exprime majoritairement une inquiétude devant la crise, mais sans qu’il s’en dégage un message très précis ni des propositions claires et cohérentes. Cette inquiétude n’a rien d’étonnant car la crise est profonde».

 

François Fillon note que de la «colère» s’est exprimée dans les cortèges «contre ceux qui sont à l’origine de la crise», et y voit «une forme de soutien exigeant aux initiatives que la France a prises pour engager la refonte des institutions financières internationales».

 

«Il n’y aura pas de tournant de la politique économique et sociale», souligne-t-il, ajoutant plus loin que «cela n’empêche évidemment pas qu’il y ait place pour le dialogue et la concertation.» Questionné sur l’ordre du jour de la prochaine rencontre à l’Elysée entre le président Nicolas Sarkozy et les syndicats, il souhaite qu’il y figure «dans l’ordre des urgences» le «suivi de la réforme de la formation professionnelle», le «renforcement du dialogue social dans les petites entreprises», le «suivi des restructurations et du plan de relance», ainsi que le «suivi des plans sectoriels».

 

François Fillon ajoute par ailleurs que le gouvernement s’apprête à réviser sa prévision de croissance pour 2009 afin de tenir compte de l’aggravation de la situation économique. «Les institutions internationales et les conjoncturistes ont tous revu à la baisse leur prévision. Nous allons réajuster les nôtres, mais nous attendons d’en savoir un peu plus sur le premier trimestre et sur l’évolution de la situation aux Etats-Unis», déclare-t-il.

 

Le gouvernement table jusqu’à présent sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) comprise entre 0,2% et 0,5% en 2009. Le Fonds monétaire international (FMI) s’attend en revanche à une baisse du PIB de la France de 1,9%, et la Commission européenne prévoit de son côté une baisse du PIB de 1,8% cette année.

 

«Beaucoup dépendra de la croissance américaine», explique au Monde Fillon, qui se dit «inquiet» d’une «tendance à la renationalisation des politiques de relance en Europe depuis janvier». «Historiquement, plaide-t-il, les mesures trop nationales se sont révélées catastrophiques. Le protectionnisme a été un des facteurs aggravants de la crise de 1929. La coordination des politiques économiques est un levier très puissant pour sortir de la crise.»

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