Ecureuil-Banques populaires: polémique
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La possible nomination de François Pérol, l'actuel secrétaire général adjoint de l'Elysée, à la tête du groupe Caisse d'Epargne-Banques populaires fait des vagues
Ce projet de nomination doit être soumis mardi soir au conseil d'administration des Banques populaires, selon une source proche du dossier.
Plusieurs élus dénoncent le mélange des genres, le dirigeant pressenti, conseiller de Nicolas Sarkozy pour les affaires économiques, ayant participé au processus de fusion des deux banques piloté par l'Elysée.
Si l'Elysée n'a pas encore officiellement confirmé la nomination de François Pérol à la tête du nouvel ensemble, l'information soulève d'ores et déjà la polémique dans les milieux politiques.
Pour le porte-parole du PS, Benoît Hamon, "le choix du numéro deux de l'Elysée, c'est-à-dire un ami personnel de Nicolas Sarkozy, à la tête du deuxième groupe bancaire (...) participe d'une stratégie d'influence du président de la République dans les milieux économiques". Mettant en avant à la fois la "déontologie" et le "code pénal", le président du Modem, François Bayrou a jugé cette nomination purement et simplement "illégale".
Cette "éventuelle" arrivée d'un proche de Nicolas Sarkozy à la tête de la future banque serait "choquante", estime l'ancien ministre centriste de l'Economie (du gouvernement Juppé), le sénateur Jean Arthuis. "Les règles déontologiques ne l'autorisent pas", estime le président de la commission des Finances du Sénat. Selon lui, ces règles "proscrivent aux responsables d'une administration qui ont eu à connaître très directement d'un dossier d'être nommés à la tête de l'entreprise au coeur de ce dossier".
François Pérol, ancien de Rotschild et Compagnie, qui s'occupe des dossiers économiques à l'Elysée, aurait piloté le projet de fusion pour les pouvoirs publics, selon plusieurs médias. L'Elysée n'a fait aucun commentaire et Christine Lagarde a refusé d'évoquer "des rumeurs de marché".
Quant au porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, il a affirmé lundi que si "un haut fonctionnaire" était nommé, "la commission de déontologie se réunirait et émettrait un avis", et que "naturellement" le gouvernement respecterait cet avis.
Le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand a estimé au contraire, sur France 2 mardi matin, que François Pérol était le meilleur candidat pour prendre la tête du groupe.
Ben voyons…