j'ai représenté l'Agence de l'Eau Artois Picardie à l'ouverture du 9ème Parlement Européen des Jeunes en Russie dans la Province de Nijni-Novgorod en particulier.
Voici le Discours que j'ai prononcé officiellement au nom de la France :
Madame la Vice - Présidente, Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, Monsieur le Maire, Chers Parlementaires, Chers amis,
C’est avec un immense plaisir et beaucoup d’honneur que j’ouvre en tant que parrain cette 9ème session du Parlement de la Jeunesse Européenne pour l’Eau.
Je tiens d’abord à remercier du fond du cœur nos amis russes pour l’accueil de ce Parlement et l’excellente organisation mobilisée autour de l’événement.
En tant que français, c’est forcément avec émotion que je mets pour la première fois le pied sur la terre de la grande Russie.
Nos deux peuples ont en effet des liens séculaires d’amitié et d’échanges économiques et culturels, ce que n’ont pas manqué de rappeler nos chefs d’Etat, les présidents Dmitri Medvedev et Nicolas Sarkozy, en s’engageant à faire de 2010 l’année croisée France/Russie.
Par ailleurs, comme chacun le sait, dans la devise de la France figure le mot « liberté ».
Mais si aujourd’hui, elle peut vivre en tant que tel, c’est aussi parce que chaque français doit une part de cette liberté à un russe, depuis qu’un jour d’avril 1945, votre peuple a écrasé de son drapeau, aux prix des plus grands sacrifices, la pire barbarie que l’Histoire ait connue.
C’est donc avant tout pour moi la fraternité entre les peuples, sous le signe de laquelle je place les travaux de notre Parlement, qui est célébrée durant cette belle semaine en Russie.
Le grand Léon Tolstoï n’a-t-il pas écrit « de toutes les sciences que l’homme peut et doit savoir, la principale, c’est la science de vivre de manière à faire le moins de mal et le plus de bien possible » ?
Que cette citation vous inspire, vous les jeunes, durant votre séjour et au fil de tous les échanges que nos amis russes nous permettent d’avoir chez eux.
Il est beaucoup attendu de vous dans l’impulsion que chaque Parlement des Jeunes pour l’Eau, dans les différents pays, saura donner à une prise de conscience toujours plus grande de la nécessité d’une coopération internationale en matière de protection de l’environnement, et tout particulièrement de nos rivières, trésors de l’humanité.
Paul Claudel, grand auteur français, a un jour écrit que « l’eau est le regard de la terre, son appareil à regarder le temps » ; aujourd’hui, vous êtes en la matière les garants des temps qui ne sont pas encore.
Ne modérez pas votre enthousiasme, ne freinez pas votre ardeur ; je vous sais très motivés, suivant de près les travaux du Parlement de l’Agence de l’Eau Artois - Picardie, que je représente aussi aujourd’hui.
Votre plus grand défi sera de convaincre les adultes, décideurs, de répercuter vos aspirations et votre sage contribution dans leurs décisions.
Je m’engage, moi élu du peuple français, à relayer vos travaux auprès de nos autorités, afin qu’elles en tiennent compte à leur juste valeur.
L’Agence de l’Eau Artois - Picardie, où je préside la Commission des Affaires Internationales et du Développement Durable, est très impliquée dans les échanges internationaux et le rôle fondamental de relais en matière de politique environnementale que doit pouvoir jouer la jeunesse.
Son Secrétaire Général, Monsieur Vincent Delobelle, sera ce 6 octobre, jour même de notre retour de Russie, en réunion avec les autres membres français du Conseil Mondial de l’Eau, sous la présidence de Madame Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat à l’Ecologie, pour évoquer la préparation du prochain Forum Mondial de l’Eau, qui se tiendra en France, à Marseille, en 2012.
Je lui demande, s’il en a la possibilité, de bien insister sur la nécessité d’une association maximale de la jeunesse de toutes les nations à ce qui sera entrepris, à l’échelle internationale, pour la préservation et la juste répartition de la ressource en eau, et l’assurance de sa qualité et de son abondance.
Certes, on pourrait dire que mes propos d’aujourd’hui ne sont que paroles d’espoir.
Mais l’instant et le lieu sont idéaux pour retenir ces mots d’Alexandre Pouchkine : « les paroles d’un poète sont déjà ses actions », (mais je n’ai pas la prétention d’être un poète), et ces mots de Fiodor Dostoïevski : « vivre sans espoir, c’est cesser de vivre », (et je n’ai pas l’intention de cesser de vivre).
Merci à vous tous et tout particulièrement, à l’aube de cette semaine qui, je ne peux en douter, sera riche d’espoirs et d’actions, à Mesdames Elena Kolpakova et Nicole Crochet, grâce auxquelles l’amitié franco - russe prend, durant ces sept jours et sur le thème qui nous unit, toute sa signification.
Bon travail aux parlementaires et longue vie au Parlement de la Jeunesse Européenne pour l’Eau !