Interview réalisée le 1er mars 2010 -
Et oui, tout vient à point à qui sait attendre!
Les travaux tant attendus et surtout indispensables à la protection de notre territoire ont démarré ce jeudi 8 avril 2010 à la station de pompage et aux portes à la mer à Tixier.
J'ai lancé ce matin en présence de la presse locale que je remercie de leur présence le chantier qui consiste au remplacement des portes à la mer. celles ci ne fonctionnaient plus correctement en raison de leur vétusté et de l'absence d'entretien régulier de la part du propriétaire (l'Etat).
Ce chantier certes inaccessible pour le public compte tenu du danger, est visible à distance de par la présence d'une grue impressionnante chargée de soulever ces portes pesant plusieurs tonnes.
La première porte sera soulevée dès ce lundi aprés midi , si les aléas du chantier le permettent. Ce matin, aurait du être l'occasion de voir la grue en action, mais lors de la mise hors d'eau du sas, les plongeurs et les entreprises ont découvert avec surprise une épaisseur de vase et de nombreux détritus à éliminer, ce qui a retardé de quelques jours le soulevement de la première porte.
Les entreprises ne sont pas à l'abri d'autres surprises puisque cet ouvrage est le dernier rempart avant la mer de l'évacuation hydraulique d'un territoire très vaste. Je le rappelle, Tixier se trouve à la fin du Canal Exutoire, qui porte bien son nom.
Je vous donnerai régulièrement de ce chantier qui représente une avancée considérable dans la lutte pour la protection de notre territoire.
Hier à saint Omer , en mairie nous avons tenu un Conseil d'Administration très important et très intéressant;
nous avons tout d'abord dressé un bilan de la crue de Novembre dernier.
Nous avons rappelé que les ouvrages ont joué leur rôle à merveille malgré l'énorme masse d'eau à gérer: plus de 270 millions de m3 ont été évacués dont près de 100 millions de m3 par pompage uniquement....
Cette masse d'eau évacuée mécaniquement et non gravitairement représente une facture d'électricité de près de 350 000 euros qui seront pris en charge par les 2 Conseils Généraux.
Je tiens à remercier l'ensemble des services qui ont travaillé d'arrache pied et qui nous ont permis de "tenir le coup"....
Certains spécialistes ont même parlé de miracle, compte tenu des conditions!
Notre système est à "bout de souffle", dixit Mr Hervé POHER, Vice Président de l'Institution et du Conseil Général du Pas de Calais, et il est urgent de travailler sur les PPRI (Plan de Prévention des Risques et Inondations : je le rapelle de la compétence de l'ETAT) suite à determination des zones inondables et inondées.
Nous élus de l'Institution tirons la sonnette d'alarme depuis les années 2000 et nous ne souhaitons pas avoir à gérer des drames humains comme ceux vécus en Vendée et en Charente Maritime.
Suite à la tempête Xynthia qui a occasionné un drame le 28 février dernier, Mr Bernard Derosier, Président du Conseil Général du Nord a interpelé Mr Borloo, Ministre de l'Ecologie afin de lui indiquer que notre département et le territoire des Wateringuessont particulièrement sensibles aux phénomènes d'inondations.
Voici ci dessous le texte du courrier du Président Bernard Derosier:
Le 28 février dernier, la tempête Xynthia a touché la France, causant de nombreuses pertes humaines et des dégâts considérables, principalement dans les départements côtiers de Vendée et de Charente Maritime.
Cette tempête a mis en évidence la fragilité de certaines zones littorales au regard du risque de submersion marine.
Dans le Nord Pas de Calais, le delta de l’Aa, dont une grande partie des terres se situe en dessous du niveau moyen de la mer, doit sa protection à l’existence des dunes, digues et ouvrages portuaires.
Ce territoire doit également faire face à un risque majeur d’inondation par les eaux en provenance des terres.
Face à ce double risque, les Départements du Nord et du Pas de Calais sont à l’origine de la création, en 1977, de l’Institution Interdépartementale pour l’évacuation des Eaux des Sections de Wateringues.
En dépit de l’excellent travail mené par cet organisme, une coïncidence de phénomènes météorologiques défavorables telle qu’elle s’est produite sur la côte atlantique à l’occasion du passage de Xynthia, s’ajoutant à la défaillance d’un ouvrage portuaire, aurait des conséquences désastreuses pour la Flandre maritime et pour les quelques 100 000 habitants les plus exposés de ce secteur.
Divers travaux menés par des services de l’Etat ont déjà mis en évidence les fragilités techniques, juridiques et financières du dispositif de protection actuel. Des hypothèses ont été également formulées quant à une évolution de la gouvernance.
Cependant, à la lumière des évènements de février dernier, il me parait important d’aboutir rapidement à la mise en œuvre de mesures concrètes qui apparaitraient d’ores et déjà comme étant prioritaires pour la protection de ce territoire.
Aussi, je vous saurais gré de bien vouloir m’informer des dispositions que vous comptez prendre à ce sujet.
Dans l’attente de vous lire,
Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs.
Bernard DEROSIER
Député du Nord
En tout cas pas en France !
en effet pour les vents annoncés ces prochains jours qui provoqueront sans doute une surcôte, (mais qui devrait être raisonnable,) nous sommes dans l'obligation d'aller à la pêche aux informations ...
Celles dont nous pouvons disposer se situent à Ostende puisque nous ne pouvons avoir accès aux prévisions Météo France des surcotes : ces infos ont un cout évalué à 8 000 € annuels.
Et après on va me dire que j'en veux à l'Etat et aux autorités publiques?