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23 octobre 2008 4 23 /10 /octobre /2008 02:00
titre de France Info:
tzarko 1er en a révé , Bush l'a fait !
Bush réunit en novembre un sommet inédit de pays industrialisés et émergents

Par Laurent LOZANO

Le président américain George W. Bush réunira le 15 novembre un sommet inédit des dirigeants des pays industrialisés et des grandes économies émergentes pour tenter de parer le risque d'une récession mondiale causée par la crise financière.

Le président américain George W. Bush réunira le 15 novembre un sommet inédit des dirigeants des pays industrialisés et des grandes économies émergentes pour tenter de parer au risque d'une récession mondiale causée par la crise financière.

M. Bush devait lancer mercredi les invitations aux dirigeants du "G20" pour ce sommet qui se tiendra dans la région de Washington afin d'examiner les causes de la pire crise financière depuis 1929 et d'énoncer les principes des réformes nécessaires pour empêcher qu'elle ne se reproduise, a dit la porte-parole du président, Dana Perino.

Ce sera la première fois que sera convoqué au niveau des dirigeants le G20, créé en 1999 après les crises financières asiatique et russe.

Le G20 comprend les membres du G8 (Allemagne, Canada, France, Italie, Japon, Royaume-Uni, Russie) plus l'Afrique du sud, l'Arabie saoudite, l'Argentine, l'Australie, le Brésil, la Chine, la Corée du Sud, l'Inde, l'Indonésie, le Mexique, la Russie et la Turquie. Le 20e membre est l'Union européenne, représentée par le pays qui en assure la présidence tournante, la France actuellement.

Le patron du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, le président de la Banque mondiale Robert Zoellick, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et le président du Forum de stabilité financière Mario Draghi sont également invités. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon participera au sommet, a annoncé mercredi son service de presse.

La porte-parole de M. Bush a laissé pour sa part la porte ouverte à la participation du futur président des Etats-Unis, qui devrait alors être connu puisque la présidentielle a lieu le 4 novembre.

Peu après, le candidat démocrate Barack Obama a jugé prématuré de parler de son éventuelle participation au sommet, indiquant qu'il ne voulait pas "trop s'avancer".

Selon Mme Perino, les dirigeants "discuteront des causes de la crise financière. Ils examineront la réponse apportée à ce jour et les progrès accomplis (pour résoudre la crise). Ils identifieront les principes de réforme. Ensuite je crois qu'ils chargeront des experts financiers de donner corps aux principes" de réforme des régimes réglementaires.

Ce sommet serait suivi d'autres, censés mettre en oeuvre les recommandations des experts.

Mme Perino a jugé "probable" que M. Bush participe à un deuxième sommet avant de céder la place, le 20 janvier.

M. Bush a ainsi tenu la promesse faite samedi au président français Nicolas Sarkozy et au président de la Commission européenne José Manuel Barroso de consentir à une série de sommets et d'accueillir le premier aux Etats-Unis.

Il n'est pas allé jusqu'à accéder à la demande de M. Sarkozy qui aurait voulu que le sommet se tienne à New York parce que c'est de là, selon le président français, que la crise est partie.

Les Américains ont d'abord été réticents face à l'idée d'un sommet réclamé par des Européens qui les montrent volontiers du doigt comme les responsables de leurs maux par leur dévotion aux principes de la libre entreprise.

La question est à présent de savoir sur quoi les vingt pourraient s'entendre et quelle sera l'autorité de M. Bush à deux mois de la fin de son mandat.

Les Européens veulent une réforme réelle et complète, une sorte de nouveau Bretton Woods, du nom des accords qui gouvernent depuis 1944 la finance internationale. Ils proposent une régulation plus vigoureuse et une forme de supervision mondiale des marchés, qui pourrait échoir au FMI.

Les Américains semblent réservés. M. Bush, qui s'est entretenu au cours des derniers jours par téléphone avec de nombreux dirigeants, selon Mme Perino, a mis en garde contre toute réforme qui menacerait la bonne marche du "capitalisme démocratique".

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22 octobre 2008 3 22 /10 /octobre /2008 12:05

J'ai reçu de la part d'un ami un message sur la suppression de l'INJEP (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire), et voici une nouvelle preuve de la casse sociale du  gouvernement UMP  qui sait trouver des milliards pour sauver les banques et qui économise des sommes très relatives en supprimant et en désorganisant les structures associatives!!!



  -  

L’Injep va fermer ?
 

Depuis 1945 l’Injep (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire) constitue un lieu unique où sont regroupées des activités de recherche, de formation, d’édition, de documentation, d’accueil et d’hébergement des cadres associatifs et de jeunesse. Situé à Marly-le-Roi dans les Yvelines, l’Injep abrite par ailleurs l’Agence française du programme européen Jeunesse en Action.

Cet établissement, qui nous est envié par de nombreux pays, est un outil incontournable au service des acteurs de la jeunesse et de l’éducation populaire dans le cadre d’une politique ambitieuse pour la jeunesse.

L’Injep est un lieu de convergence entre décideurs politiques, acteurs associatifs, professionnels de la jeunesse, ministères, au service des jeunes, français et étrangers. Il a donc le potentiel pour devenir un pôle de référence européen, un pôle de réflexion et de production de connaissances pour les politiques en direction de la jeunesse.

La pure logique comptable de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), qui ne répond pas d’ailleurs à une logique économique réaliste, vient d’en décider autrement. D’ici fin 2009, l’Injep perdra 50% de ses effectifs. Cette réduction brutale du nombre de postes ne permettra plus à l’institut de remplir ses missions.
La fermeture de l’Injep est donc programmée.

Le collectif « Que vive l’Injep » déplore les choix opérés par l’État en matière de jeunesse et d’éducation populaire. Il est certain que ce dernier se prive ainsi d’un outil de réflexion, de formation, d’expertise reconnu par les acteurs de ce champ. Il appelle le gouvernement à reconsidérer sa décision en tenant compte de tous les effets induits.

Non à la casse d’un outil au service des politiques de jeunesse !
Non à la fermeture programmée d’un lieu ressource pour le monde associatif et l’éducation populaire !


Aujourd'hui 22 octobre 2008, il y a 2249 signatures électroniques enregistrées depuis le 7 octobre 2008
http://www.injep.fr/petition/index.php?petition=1&signe=oui


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22 octobre 2008 3 22 /10 /octobre /2008 09:50

En complément du précédant article sur la suppression de la prime au transport, je tiens à préciser que :
Le MEDEF ne voulait pas de cette prime au transport, aussi tout simplement tels des servants, la
commission des Affaires sociales l'a supprimée, entre autres à cause de "la baisse du prix du pétrole"!


Au fait, avez vous vu une baisse du prix de l'essence à la pompe? Moi pas vraiment!

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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 23:40
Budget Sécu: la prime transport supprimée en commission

Cette mesure, adoptée à l'issue d'un âpre débat en commission, doit encore faire l'objet d'un vote en séance publique lors de l'examen, la semaine prochaine, du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).

L'aide au transport pour les trajet domicile-travail, incluse par le gouvernement dans le PLFSS, s'articule en deux volets: l'extension de la prise en charge obligatoire de 50% des titres de transports collectifs, actuellement en vigueur en Ile-de-France, et la prise en charge facultative des frais d'utilisation d'un véhicule personnel, dans la limite de 200 euros par an.

"Le dispositif proposé ne se justifie pas ou plus, en particulier parce qu'il vaut mieux privilégier le salaire direct et que les prix du pétrole ont baissé", peut-on lire dans l'amendement du président UMP de la commission, Pierre Méhaignerie, et du rapporteur du budget Sécu, Yves Bur (UMP).

Oui les prix du pétrole ont baissé mais pas ceux de l'essence !

Dans un amendement identique, Dominique Tian (UMP) dénonce lui "une nouvelle taxe qui frappe l'appareil productif dans un contexte de crise financière systémique, de récession au sein de l'économie réelle et de poussée de l'inflation qui obère le pouvoir d'achat".

La prime transport pourrait, selon lui, avoir "un impact négatif en matière d'emploi".

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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 23:03
Des millions de français ont vu leur compte piratés !
Combien ont vu leur plainte seulement au moins enrgistrée, tandis que pour sa minimissime , alors là , on fait fissa !
Compte Sarkozy piraté: garde à vue de deux suspects 
Deux personnes étaient en garde à vue mardi dans le cadre de l'enquête sur le piratage du compte du président

Courant septembre, le chef de l'Etat avait déposé plainte après avoir  constaté qu'une ou des personnes s'étaient servi des coordonnées de son compte  bancaire personnel.

Le procureur de la République de Nanterre, Philippe  Courroye, avait aussitôt saisi la brigade criminelle du 36 quai des Orfèvres  ainsi que la brigade financière.

(rien que celà !!!)

Les investigations des enquêteurs ont conduit mardi dans la matinée à  l'interpellation de deux personnes en région parisienne, a-t-on indiqué de  source proche du dossier, sans autre précision sur le lieu de ces arrestations.
   
Ces personnes ont été mises en garde à vue dans les locaux de la brigade  criminelle, 36 quai des Orfèvres, à Paris, a-t-on ajouté.

Le compte du 'premier des Français' s'est vraisemblablement retrouvé dans une liste de comptes anonymes régulièrement piratés par les cyber-escrocs et revendus ensuite. Seules des petites sommes ont été prélevées.

En fait, ces coordonnées ont ensuite servi à souscrire des abonnements de téléphonie mobile, abonnements à la source des prélévements. Les enquêteurs pensent que les escrocs n'étaient pas conscients de l'identité du titulaire du compte.

Il aura fallu donc un mois pour que les différentes forces mobilisées parviennent à mettre la main sur les auteurs de cet odieux délit présidentiel (qui en l'état sont encore présumés innocents). On soulignera donc la célérité des forces de police dans cette affaire qui habituellement ont bien du mal à résoudre ce type d'affaire qui met en jeu de faibles montants détournés.

L'affaire rappelle celle dit du scooter du fils Sarkozy, impliqué dans un accident de la circulation, qui avait donné lieu à moult enquêtes, dont une analyse génétique... Bref, une débauche de moyens pour un délit somme toute assez mineur.


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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 22:57
ayant passé de trés nombreuses journées de travail à Paris pour ce projet de loi? je me réjouis de son adaptation à la quasi unanimité ,meme si il est loin d'etre parfait et de reprendre toutes nos propositions.
Je participerai régulièrement au comité d'évaluation et vous tiendai  informés .
Le texte adopté avec le soutien inédit du PS
- L'Assemblée nationale - France 2 -

L'Assemblée nationale

© France 2
Les députés socialistes avaient décidé "à l'unanimité", mardi, de voter en faveur du Grenelle de l'environnement

C'est le premier vote positif du PS sur un texte important depuis le début de la législature. Côté Verts, 3 députés devaient s'abstenir et un devait voter pour. Le PCF comptait s'abstenir mais laisser la liberté de vote.

Le texte a été adopté par 526 voix contre 4, mardi après-midi à l'Assemblée nationale.

"Nous vous disons chiche ! Dans un contexte où la crise écologique est occultée par la crise financière, il faut envoyer un signal fort à nos concitoyens", a déclaré le député PS, Philippe Tourtelier, lors des explications de vote. Autre parlementaire PS, Arnaud Montebourg a jugé "normal que tous les efforts se conjuguent pour réussir à changer les comportements des acteurs" pour "lutter contre la crise climatique".

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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 22:51
Une seule réaction une fois de plus : écoeurant !
Le budget de l'Elysée "ne connaît pas la crise"
- France 2 Jacques Loew -
René Dosière (PS) a présenté mercredi un rapport intitulé "le budget de l'Elysée ne connaît pas la crise"

Le député y dénonce "le gouffre entre les promesses de  transparence et d'économies formulées par Nicolas Sarkozy et la réalité".

Ces crédits ont augmenté de 11,45% dans le budget 2009 par rapport au budget 2008 initial pour atteindre 112,33 millions d'euros, selon le document de Bercy transmis cette semaine au Parlement.

"Une hausse de 11,5%, c'est une progression très forte, 6,3 fois supérieure  au budget de l'Etat. A ce rythme, en cinq ans, Nicolas Sarkozy doublera le  budget de l'Elysée", a tempêté René Dosière  dans son rapport.

L'examen de ces crédits à l'Assemblée est programmé le 13 novembre. L'Elysée a au contraire assuré mardi, dans un communiqué, que son budget  était "exemplaire de transparence et de bonne gestion" et qu'il progressait en  réalité de "2%".

Faux, répond M. Dosière, qui a dénoncé un "tour de passe-passe": "la  présidence réintègre pour 2008 9,2 millions d'euros qui ne seront en fait votés que lors du collectif budgétaire, en décembre".

Des frais de déplacement en hausse de 33%
Le député de l'Aisne insiste sur la "progression énorme" de 25,2% des charges de fonctionnement (fournitures, télécommunications, frais de  réception...) et note que le budget arrêté pour les frais de déplacements du  chef de l'Etat est en hausse de 33% par rapport en 2008.

L'Elysée souligne pour sa part que l'estimation de ce dernier poste pour le budget 2008 a été "faite sur la base des déplacements du précédent chef de  l'Etat (Jacques Chirac) en 2006, alors que ceux-ci ont triplé entre ces  deux années".

De fortes dépenses de personnel
S'agissant des dépenses de personnel, qui concernent 1.031 personnes et constituent le poste principal de dépenses (70 millions d'euros), M. Dosière affirme qu'elles correspondent à celles "d'une ville de 100 à 150.000  habitants". Il note également que la rémunération des 98 contractuels de la présidence  progresse de "20% après 26,8% en 2008". "Décidément, les collaborateurs du  président ne connaissent pas de problème de pouvoir d'achat", ironise-t-il.

Surtout, l'élu PS s'interroge sur le nombre exact de fonctionnaires mis à  disposition, dont le chiffrage résultant des réponses des ministères est  "inférieur de 150 environ à celui de l'Elysée" (872): "malgré de multiples  demandes, je ne sais toujours pas d'où viennent ces 150 'clandestins'".

M. Dosière s'étonne enfin que le budget soit "silencieux" sur l'acquisition,  "qui serait pourtant signée" et qu'il juge "nécessaire, d'un "Airbus 330-223  auprès d'Air Caraïbes, qui est attendu chez Sabena Technics à Bordeaux pour  procéder à son aménagement" en vue des déplacements présidentiels.

Un budget jugé "opaque" par René Dosière
"Jamais le budget de l'Elysée n'a été présenté d'une manière aussi opaque et  inexacte alors qu'il augmente à un rythme inhabituel en période de récession.  Dans ces conditions, l'Elysée doit revoir sa copie", souligne le rapport.

L'an dernier, lors de l'examen des crédits alloués à la présidence, le  gouvernement avait provoqué une polémique en faisant adopter, au nom de "la  transparence", un amendement de dernière minute qui multipliait par plus de deux  la rémunération du chef de l'Etat, en l'alignant sur celle du Premier ministre.

La réponse de l'Elysée
L'Elysée , dont la réalité des finances est mise  en cause par un rapport du député PS René Dosière, a souligné mercredi disposer  au contraire, "pour la première fois", d'un budget pleinement "transparent"."Je ne comprends pas qu'on puisse parler d'opacité et de retour à je ne sais  quel obscurantisme, alors que c'est la première fois que le budget est vraiment  transparent", a déclaré lors d'une rencontre avec la presse Christian Frémont,  le directeur de cabinet du président Nicolas Sarkozy.

 "C'est la première fois que la présidence a un budget qui est transparent,  lisible, sans mystère", a-t-il insisté : "Il n'y a plus de fonds secrets, plus  de prélèvements sur les ministères. L'Elysée  est une administration comme une  autre, soumise au contrôle du Parlement, soumise pour la première fois, et par  la volonté du président, au contrôle de la Cour des comptes".
 

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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 22:36
Merci à Marc P.

Camouflet pour Christine Boutin après le rejet de son texte
au Sénat

PARIS (Reuters) - La ministre du Logement Christine Boutin
se veut sereine malgré le camouflet essuyé dans la nuit au
Sénat, où une partie de son projet de loi sur le logement a
été rejetée à une forte majorité.

Par 314 voix contre 21, les sénateurs ont supprimé une
partie de son texte qui visait à modifier la loi relative à
la solidarité et au renouvellement urbain (SRU). Les maires
des communes de plus de 3.500 habitants ne pourront donc pas
comptabiliser l'accession sociale à la propriété pour
atteindre les 20% de logements sociaux que la loi SRU les
oblige à avoir.

"Je ne suis pas une femme en colère quand il s'agit d'un
débat serein, respectueux, ce qui s'est passé hier", a
déclaré Christine Boutin sur Europe 1.

"En ce qui concerne leur argument, honnêtement je n'en ai
pas entendu vraiment sinon qu'on ne veut surtout pas lever
le couvercle de la loi SRU", a-t-elle affirmé en évoquant un
"blocage" de la commission des affaires économiques sur ce
dossier.

La ministre a en revanche assuré "ne pas avoir du tout
ressenti une vague anti-Boutin" dans les rangs de la haute
assemblée pourtant acquise à la majorité.


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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 21:56
vous pouvez la voir (merci à Arnaud ) sur le blog            " Hondschoote Débat " 
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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 21:52
et s'était offusqué desaccusations prémonitoires (1er Octobre !) du Canard enchainé

Crise financière : la Caisse d'Epargne perd ses têtes

Source : Diagnostic Expertise ( Hier )

Crise financière : l'écureuil trébuche
Après l'annonce d'une perte de 600 millions d'euros, les dirigeants de la Caisse d'Epargne démissionnent.

L'affaire aurait très bien pu inspirer une fable à monsieur de la Fontaine : « le canard et l'écureuil » ou, de l'intérêt de parfois écouter ceux qui crient au loup.

Le 1er octobre dernier, Le Canard Enchaîné alertait l'opinion sur la situation financière alarmante de la Caisse d'Epargne. Les réactions furent vives : le démenti immédiat de la direction du groupe et la levée de bouclier de la classe politique à l'encontre du journal semblaient avoir clôt le débat. Mais la banque mutualiste s'est de nouveau retrouvée projetée sur le devant de la scène en annonçant vendredi en annonçant la perte de 600 millions d'euros placés en bourse.

Revoir notre article intitulé "La Caisse d'Epargne en pleine crise : info ou intox ?"

Loin de la coquète somme de 6,5 milliards d'euros évoquée par le Canard, la caisse nationale des Caisses d'Epargne (CNCE) reconnaissait toutefois ce vendredi 17 octobre être confrontée à un « incident de marché ». Un « incident » de quelques 600 millions d'euros partis en fumée dans le marasme boursier de ces dernières semaines, un « incident » qu'on s'attend plus être le fait d'une banque d'investissements que d'un établissement mutualiste tel la Caisse d'Epargne (plus connue pour son Livret A, son assurance vie, ses crédits sans risque que pour ses spéculations boursières). Et c'est peut être là que le bât blesse : plus qu'une perte financière, la Caisse d'Epargne pourrait désormais être exposée à la perte de confiance des épargnants.

La Caisse d'Epargne est assez solide pour digérer sans peine la perte de ces 600 millions d'euros, comme le précise un communiqué de presse du groupe : « Compte tenu de son niveau de fonds propres - plus de 20 milliards d'euros - et de son importante liquidité, cette perte n'affecte pas la solidité financière du Groupe et n'a aucune conséquence sur la clientèle ». Si le discours se veut rassurant, il ne convainc pourtant pas les épargnants dont les interrogations se muent parfois en indignation. « Je trouve scandaleux qu'une banque veuille faire plus de profit au péril des épargnants », « voilà ce qui arrive à force de boursicoter avec le fric des gens. On va les renflouer alors qu'il n'y a pas d'argent pour les pauvres », « si on perd notre argent, ça va être la guerre civile », telles sont les réactions de quelques uns des 27 millions de clients de la Caisse d'Epargne.

Exaspération également du côté des politiques comme l'illustrent les propos de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde : « J'étais vraiment, vraiment, en colère ! En colère pourquoi ? En colère, parce que tout le gouvernement, actuellement est mobilisé pour prendre des mesures fortes, des mesures lourdes pour essayer de faire tourner l'économie, assurer le financement des investisseurs, pour le financement des entreprises, le financement des ménages, et j'apprends que trois traders, à la Caisse d'Epargne, perdent 600 Millions d'Euros... Alors je suis en colère ! ».

Image ternie, pressions politiques, le conseil de surveillance du groupe Caisse d'Epargne s'est donc réuni en urgence ce dimanche afin d'examiner, comme l'explique la direction, « toutes les conséquences qu'il convient de tirer de cette affaire ». Et les conséquences ont bel et bien été tirées puisque le même jour, le président Charles Milhaud, le directeur général Nicolas Mérindol et le chargé des finances et des risques Julien Carmona, annonçaient leur démission.

S'il se défend d'en être le responsable, Charles Milhaud se plie toutefois à la décision du Conseil de surveillance en endossant le poids de la faute : « cette perte est la conséquence à la fois de l'exceptionnelle volatilité des marchés dans cette période et de la violation des instructions que le directoire et moi-même avions données. J'en accepte néanmoins l'entière responsabilité. Ayant consacré ma vie entière aux Caisses d'Epargne, je n'ai pas un instant envisagé de me soustraire aux responsabilités qui sont les miennes ».

Son remplaçant, Bernard Comolet (président du directoire de la Caisse d'Epargne d'Ile-de-France), aura donc la charge de finaliser le rapprochement Caisse d'Epargne / Banque Populaire. Un rapprochement aucunement remis en cause par le couac de l'écureuil.

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